Librairie Le Feu Follet: Lettres autographes
found: 511 books on 35 pages. This is page 21
Previous page - Next page

 
ARAGON Louis & [JUIN Hubert]
Lettre autographe signée de Louis Aragon à un critique sur son oeuvre: ""Je me considère pour ce qui est de ce que j'écris, comme dépourvu de droit d'orienter ce qui s'écrit de moi""
s.l. s. d. (circa 1967), 21x26,9cm, une feuille. Lettre autographe signée de Louis Aragon, 11 lignes et 2 lignes de post-scriptum à l'encre bleue, adressée à un critique vers 1967. Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli de la lettre. Emouvante lettre du poète qui, au détour d'une question d'un biographe, offre à cet impertinent interlocuteur une réponse désabusée sur le droit du poète à contrôler les exégèses : ""Que vous dire ? Je ne puis vous conseiller dans le détail, ni m'amuser à rectifier ceci ou cela. Je me considère pour ce qui est de ce que j'écris, comme dépourvu de droit d'orienter ce qui s'écrit de moi, ce qui n'est que de peu précéder l'époque où on ne me demandera même plus on avis."" Le poète, cependant s'insurge contre cette institutionalisation qui semble précipiter l'achèvement de sa carrière en soulignant l'importance de son oeuvre poétique des dernières années : ""puisque vous voulez compléter votre livre, n'oubliez pas que dans le temps qui s'est passé depuis que l'avez écrit, il n'y a pas eu que Le Fou [d'Elsa], La M.à.m. [La mise à mort] et Blanche [ou l'oubli]. Mais aussi Le voyage de Hollande (augmentée de quelques poèmes dans la seconde édition) et l'Elégie à Pablo Neruda."" Le destinataire de la lettre pourrait être Hubert Juin qui a publié en 1960 un essai sur Aragon chez Gallimard, mais le ton employé semble un peu expéditif envers un critique aussi important. Une autre oeuvre consacrée à Aragon fut publiée durant la même période : Georges Sadoul, Aragon, collection Poètes d'aujourd'hui, numéro 159, Seghers, en 1967, mais aucun titre mentionné ne manque et il n'avait écrit aucun livre sur Aragon auparavant. A moins qu'il ne s'agisse de Roland Desné, auteur de l'article mentionné par Aragon en post-scriptum (""La Semaine sainte d'Aragon"", Le Français dans le monde, no 21, décembre 1963, pp. 41-48.). - s.l. s. d. (circa 1967), 21x26,9cm, une feuille. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 72798
€  600.00 [Appr.: US$ 650.82 | £UK 510.5 | JP¥ 102322]

 
MICHEL Louise
Lettre autographe signée adressée à Lucien Barrois : ""je n'ai pas trop compris la lettre du petit parce qu'il en est resté une bonne partie dans l'encrier""
s.l. [Paris] 20 avril 1885, 11x17,7cm, 2 pages sur un bifeuillet et un feuillet encollé sur la 3e page. Lettre autographe signée de Louise Michel adressée à Lucien Barrois ; deux pages rédigées à l'encre noire sur un bifeuillet de papier blanc à encadrement noir. Un feuillet de la main d'un adjudant de la marine de Brest encollé sur la troisième page. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Louise Michel demande au destinataire de cettre lettre des conseils pour son petit cousin : ""Ignorant si Clémenceau aurait le temps d'écrire un mot de recommandation pour quelques leçons à mon petit cousin Dacheux je vous le dis d'abord afin que vous preniez un moment où ce sera possible pour le dire à Clemenceau. Je vous avoue que je n'ai pas trop compris la lettre du petit parce qu'il en est resté une bonne partie dans l'encrier il écrit si mal."" Emouvante lettre, témoignage du dévouement sans faille de l'ancienne communarde. - s.l. [Paris] 20 avril 1885, 11x17,7cm, 2 pages sur un bifeuillet et un feuillet encollé sur la 3e page. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 83956
€  1200.00 [Appr.: US$ 1301.63 | £UK 1021 | JP¥ 204644]

 
MICHEL Louise
Lettre autographe signée adressée à Lucien Barrois : "" Il faut enfin que ce soit vous qui rappeliez cette pauvre femme qui a rendu tant de services.""
s.l. [Paris] 12 juin 1885, 11x16,9cm, 2 pages 1/2 sur un bifeuillet. Lettre autographe signée de Louise Michel adressée à Lucien Barrois ; deux pages et demie rédigées à l'encre noire sur un bifeuillet de papier blanc à encadrement noir. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Louise Michel sollicite de l'aide pour une de ses connaissances : ""Madame Maron à qui Lafont ou Clémenceau avait fait avoir promesse à la mairie d'un terme de son loyer (elle en doit trois) n'a plus entendu parler de rien et il faut qu'elle déménage pour aller en face où elle paiera moins. Sa propriétaire l'aurait attendue avec un terme payé sur les trois. Il faut enfin que ce soit vous qui rappeliez cette pauvre femme qui a rendu tant de services."" Emouvante lettre, témoignage du dévouement sans faille de l'ancienne communarde. - s.l. [Paris] 12 juin 1885, 11x16,9cm, 2 pages 1/2 sur un bifeuillet. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 83957
€  1000.00 [Appr.: US$ 1084.7 | £UK 850.75 | JP¥ 170537]

 
MICHEL Louise
Lettre autographe signée adressée à Lucien Barrois : ""Chauvière et d'autres amis communs vous prient bien de tâcher que Clemenceau recommande au professeur qui a la chaire de Russe au Collège de France et à la Sorbonne, notre ami Gregorieff comme aide.""
s.l. [Paris] 19 novembre 1887, 11,3x17,7cm, 1 pages 1/2 sur un bifeuillet. Lettre autographe signée de Louise Michel adressée à Lucien Barrois ; une et demie rédigées à l'encre noire sur un bifeuillet de papier blanc à encadrement noir. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. ""Chauvière et d'autres amis communs vous prient bien de tâcher que Clemenceau recommande au professeur qui a la chaire de Russe au Collège de France et à la Sorbonne, notre ami Gregorieff comme aide. Il paraît qu'avec un mot de Rochefort et de Clemenceau il serait immédiatement accepté [...]"" Le romancier P. Gregorieff avait donné quelques cours de russe à Louise Michel. Emouvante lettre, témoignage du dévouement sans faille de l'ancienne communarde. - s.l. [Paris] 19 novembre 1887, 11,3x17,7cm, 1 pages 1/2 sur un bifeuillet. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 83960
€  1200.00 [Appr.: US$ 1301.63 | £UK 1021 | JP¥ 204644]

 
MICHEL Louise
Lettre autographe signée adressée à Lucien Barrois : ""Voyez ce qu'on pourrait faire vous savez tous les services qu'ils ont rendu en 70-71.""
s.l. [Paris] 15 août 1885, 13,4x21,1cm, 1 page 1/2 sur un bifeuillet. Lettre autographe signée de Louise Michel adressée à Lucien Barrois ; une page et demie rédigées à l'encre noire sur un bifeuillet de papier blanc à encadrement noir. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Déchirures en marge basse sans manque à l'endroit de la pliure. Louise Michel demande de l'aide pour une de ses amies : ""Vous savez que le père Blin ne peut plus travailler depuis deux mois passés, voici maintenant la mère Blin qui vient de tomber très malade. Voyez ce qu'on pourrait faire vous savez tous les services qu'ils ont rendu en 70-71. Mon petit cousin [...] aidera le père Blin à tenir son kioske (sic) mais cela ne donne pas de secours à la maladie de Mme Blin. Mme Barrois devait revenir demain samedi ici qu'elle ne l'oublie pas mais je la prie bien aussi de voir ce qu'on pourrait pour Mme Blin."" Mme Blin participa activement à la Commune de Paris aux côtés de Louise Michel ; avec d'autres parisiennes, elles créèrent le Comité de Vigilance des femmes et demandèrent à Louise Michel d'en prendre la direction. Emouvante lettre, témoignage du dévouement sans faille de l'ancienne communarde. - s.l. [Paris] 15 août 1885, 13,4x21,1cm, 1 page 1/2 sur un bifeuillet. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 83961
€  1500.00 [Appr.: US$ 1627.04 | £UK 1276 | JP¥ 255805]

 
MICHEL Louise
Lettre autographe signée adressée à Lucien Barrois : ""elle sort le mois prochain (et elle le mérite bien) elle vous est bien reconnaissante.""
s.l. [Paris] s.d. 16 juillet [ca 1885?], 13,4x21,1cm, 1 page 1/2 sur un bifeuillet. Lettre autographe signée de Louise Michel adressée à Lucien Barrois ; une pages et demie rédigées à l'encre noire sur un bifeuillet de papier blanc à encadrement noir. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Mme Vernier sera libérée de prison grâce au concours de Louise Michel : ""elle sort le mois prochain (et elle le mérite bien) elle vous est bien reconnaissante. Remerciez Clémenceau Lafont et Clovis Hugues avec Laguerre (peut-être tous les quatre qui ont apostillé la demande)."" Emouvante lettre, témoignage du dévouement sans faille de l'ancienne communarde. - s.l. [Paris] s.d. 16 juillet [ca 1885?], 13,4x21,1cm, 1 page 1/2 sur un bifeuillet. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 83963
€  1200.00 [Appr.: US$ 1301.63 | £UK 1021 | JP¥ 204644]

 
MICHEL Louise
Lettre autographe signée adressée à Lucien Barrois : ""Clemenceau serait en droit de dire que je suis bien ennuyeuse mais montrez lui la lettre du petit si on pouvait obtenir qu'il ait un peu d'instruction.""
s.l. [Paris] 6 février 1885, 11,1x17,6cm, 1 page 1/2 sur un bifeuillet. Lettre autographe signée de Louise Michel adressée à Lucien Barrois ; une pages et demie rédigées à l'encre noire sur un bifeuillet de papier blanc à encadrement noir. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Une trace de colle sur le second feuillet où Louise Michel avait probablement collé un courrier de son cousin. Des nouvelles du petit cousin de Louise Michel, Lucien Dacheux : ""Je reçois une lettre de mon petit cousin Dacheux qui me demande de remercier encore pour lui Clemenceau et lui. Je le fais moi-même de tout coeur. N'oubliez pas de le dire à Clemenceau. Le petit Dacheux est à Brest 1ère division de recrutement. [...] Clemenceau serait en droit de dire que je suis bien ennuyeuse mais montrez lui la lettre du petit si on pouvait obtenir qu'il ait un peu d'instruction. Je ne sais pas s'ils peuvent avoir des leçons. Y a-t-il une école je ne sais rien de tout cela dans la division où il est."" Emouvante lettre, témoignage du dévouement sans faille de l'ancienne communarde. - s.l. [Paris] 6 février 1885, 11,1x17,6cm, 1 page 1/2 sur un bifeuillet. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 83964
€  1500.00 [Appr.: US$ 1627.04 | £UK 1276 | JP¥ 255805]

 
MICHEL Louise
Lettre autographe signée adressée à Georges Clemenceau : « Il faut avant de rentrer en cage [...] que je vous demande le grand service de faire entrer à l'hospice mon cousin (le petit Dacheux) à qui vous avez bien voulu faire avoir sa dispense d'âge. »
s.l. [Paris] 7 août 1886, 13,2x19,2cm, 3 pages sur un bifeuillet. | Lettre au Tigre : « Avant de rentrer en cage » | Lettre autographe signée de Louise Michel adressée à Georges Clemenceau ; trois pages rédigées à l'encre noire sur un bifeuillet de papier blanc. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Belle lettre de Louise Michel à Clemenceau, l'un de ses plus importants soutiens, avant une énième incarcération : « Il faut avant de rentrer en cage [...] que je vous demande le grand service de faire entrer à l'hospice mon cousin (le petit Dacheux) à qui vous avez bien voulu faire avoir sa dispense d'âge. » L'ancienne communarde vient en effet d'être condamnée à quatre mois de prison pour avoir prononcé un discours en faveur des mineurs de Decazeville, aux côtés de Jules Guesde, Paul Lafargue et Étienne Susini. Mais pour l'heure, c'est la condition de son cousin Lucien Dacheux qui la préoccupe : « Son genou étant de plus en plus malade on l'envoie en congé de deux mois, mais il faut qu'il entre à l'hospice s'il ne veut pas rester estropié. De plus on n'a pu lui donner une mécanique pour son genou et en même temps le médecin lui disait que c'était indispensable - peut-être pourra-t-il en avoir une au Val de Grâce - je le recommande bien à vous et au citoyen Lafont - J'irai vous voir pour cela et une autre chose du même genre avant le 12 mais s'il était possible de faire entrer avant à l'hospice le petit Lucien Dacheux je serais bien heureuse car il sera tout à fait estropié et incapable de continuer son service où on est très content de lui. » Louise Michel fit la connaissance de Clemenceau en octobre 1870 alors qu'il était maire de Montmartre et elle institutrice adjointe. Dès leur première rencontre naquit une forte amitié qui perdura jusqu'à la mort de Louise Michel. Clemenceau n'eut de cesse de la soutenir, particulièrement durant sont bannissement à Nouméa et ils entretinrent une importante correspondance. Emouvante lettre, témoignage du dévouement sans faille de l'ancienne communarde et de la grande amitié qui unissait Louise Michel à Georges Clemenceau. - s.l. [Paris] 7 août 1886, 13,2x19,2cm, 3 pages sur un bifeuillet. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 83952
€  2500.00 [Appr.: US$ 2711.74 | £UK 2126.75 | JP¥ 426342]

 
GUITRY Lucien (CHARLANE Nadia)
Carte postale autographe signée de Lucien Guitry à Nadia Koudrine (dit Charlane)
Bruxelles 3 novembre 1922, 9x14cm, une carte postale. Carte postale autographe signée de Lucien Guitry à Nadia Koudrine (dit Charlane), écrite à l'encre noire. Photo du portrait d'Edouard VI du musée de Bruxelles au verso. Lucien Guitry envoie cette carte à l'actrice depuis Bruxelles. Il se plaint de ne pas avoir reçu de ses nouvelles. - Bruxelles 3 novembre 1922, 9x14cm, une carte postale. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 62640
€  80.00 [Appr.: US$ 86.78 | £UK 68.25 | JP¥ 13643]

 
DAUDET Lucien
Lettre autographe signée adressée à Lucien Descaves : ""Quelquefois je m'imagine ce que devrait être l'Académie Goncourt...""
Paris 28 mai 1936, 13,4x21cm, 2 pages sur un feuillet. Lettre autographe signée de Lucien Daudet adressée à Lucien Descaves ; deux pages rédigées à l'encre noire sur un feuillet de papier bleu. Pliures inhérentes à l'envoi. Belle lettre évoquant Alexandre Arnoux, le talent et le prix Goncourt : ""Alexandre Arnoux est un écrivain comparable a Vallery (sic) Larbaud, c'est-à-dire un homme remarquable à qui a manqué on ne sait quelle chance ou quelle ambition. [...] Quelquefois je m'imagine ce que devrait être l'Académie Goncourt, dans son véritable esprit Goncourt, et son prestige ici et en Europe, si les Dix étaient vous, mon frère, Claudel, Gide, Max Jacob, Cendrars, Malraux, Neveux, etc. "" Alphonse Daudet, le père de Lucien, fut le premier président de l'Académie Goncourt en 1897. - Paris 28 mai 1936, 13,4x21cm, 2 pages sur un feuillet. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 76136
€  350.00 [Appr.: US$ 379.64 | £UK 297.75 | JP¥ 59688]

 
DAUDET Lucien
Lettre autographe signée inédite adressée à Lucien Descaves : ""Vous, moi, quelques uns avons aimé Céline quand il avait un grand talent""
Paris 29 décembre 1942, 13,6x17,9cm et 14x17,8cm, 6 pages sur un double feuillet et un feuillet simple. Lettre autographe signée de Lucien Daudet adressée à Lucien Descaves ; six pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet et un feuillet simple. Pliures inhérentes à l'envoi. Belle et longue lettre inédite adressée à Lucien Descaves, à qui Daudet n'avait pas donné de nouvelles depuis deux ans. Il retrace dans les grandes lignes les tragiques événements survenus depuis : ""Depuis ce temps, je suis resté à Paris, j'ai assisté aux jours de juin 40 [...] J'ai entrepris, pour oublier ma vie, d'écrire une vie de mon père [...] Puis au mois d'août, j'ai compris que j'étais très malade [...] j'ai été opéré, réopéré, en novembre j'étais mourant, je ne savais plus rien, puis une phlébite. [...] Un mois après j'apprenais la mort de mon frère."" Tous ces tristes mésaventures ne l'empêche pas de songer à l'Académie Gouncourt qu'il évoque longuement dans cette missive. En effet, son frère Léon Daudet étant décédé quelques mois plus tôt, les académiciens lui cherchent un successeur et le nom de Lucien figure parmi celui des favoris : ""Dès que les journaux ont prononcé mon nom pour l'Académie Goncourt, j'ai été très embarrassé."" Il énonce cependant les raisons pour lesquelles il ne souhaite pas rejoindre les dix : ""Parce que je ne pouvais pas avoir l'air, mon frère étant mort de dire 'à mon tour' [...] Et enfin, c'est difficile d'écrire quand on est le fils d'Alphonse Daudet, mais quand en plus on est le frère de Léon Daudet [...] la partie était perdue d'avance pour moi."". C'est finalement La Varende qui sera élu sur la recommandation de René Benjamin et Sacha Guitry et malgré ses certitudes (""Je me présenterais un jour ou l'autre à l'Académie"") Lucien Daudet n'intègrera jamais le prestigieux jury. Lucien a adjoint à sa première lettre un autre feuillet dans lequel il commente le dernier roman de Germaine Beaumont : ""Il ne faut pas avoir la moindre idée de ce qu'est un roman, un vrai roman, pour ne pas avoir compris que depuis des années on n'avait pas écrit un roman de cette densité-là."" Cette considération littéraire est l'occasion pour Daudet d'aborder le cas Céline, qui - toujours en France à cette époque - vient de publier son troisième pamphlet Les Beaux Draps : ""Vous, moi, quelques uns avons aimé Céline quand il avait un grand talent. Et puis tous les imbéciles l'ont découvert quand il s'est imité lui-même et que ça n'a plus été que le moule à gaufres..."" - Paris 29 décembre 1942, 13,6x17,9cm et 14x17,8cm, 6 pages sur un double feuillet et un feuillet simple. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 76137
€  450.00 [Appr.: US$ 488.11 | £UK 383 | JP¥ 76742]

 
DESCAVES Lucien
Lettre autographe signée adressée à un écrivain qui a récemment écrit une biographie d'Honoré Daumier : ""Si j'aime Daumier et ses amis ?... Vous verrez cela ! ""
Paris 20 avril 1934, 13,5x21cm, une feuille. Lettre autographe signée, à en-tête du périodique ""Le journal"", de Lucien Descaves, 15 lignes à l'encre bleue, probablement adressée à Raymond Escholier qui publia chez Floury, en 1934, une biographie d'Honoré Daumier. Trace de pliure inhérente à la mise sous pli. ""20 avril 34 Cher ami. Je suis désolé de vous avoir, oh !, bien involontairement contrarié, mais je rendais compte de votre livre, comme je parlerai de celui que vous allez m'envoyer et que j'attends avec impatience. Alors, je dirai ce que Daumier vous doit et ne doit pas à Suarès. Si j'aime Daumier et ses amis ?... Vous verrez cela ! A bientôt, cher ami, le plaisir de dîner ensemble, et cordialement vous. Lucien Descaves."" - Paris 20 avril 1934, 13,5x21cm, une feuille. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 83171
€  100.00 [Appr.: US$ 108.47 | £UK 85.25 | JP¥ 17054]

 
JOUHANDEAU Marcel
Billet autographe signé de Marcel Jouhandeau adressé à son cher ami
Samedi 6 novembre 1941, 10x15,8 cm, une feuille. Billet autographe signé de Marcel Jouhandeau, adressé à son cher ami. 9 lignes à l'encre bleue sur un feuillet , traces de pliure inhérentes à la mise sous pli de la lettre. ""Malgré le très grand plaisir que je me faisais de vous recevoir demain. Je ne suis pas libre. Excusez-moi. Dès que possible. Je vous ferai signe."" Bel état. - Samedi 6 novembre 1941, 10x15,8 cm, une feuille. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 73217
€  50.00 [Appr.: US$ 54.23 | £UK 42.75 | JP¥ 8527]

 
PROUST Marcel
Lettre autographe signée adressée à Mme Catusse
s.l. s.d. (ca 1907), 12,6x20,4cm, 3 pages sur un double feuillet. | « Le jour de l'an n'est qu'une occasion pour moi - comme s'il était besoin d'occasions ! - de me souvenir et de pleurer » | Lettre autographe signée de Marcel Proust, probablement adressée à Ma­dame Catusse. La destinataire ainsi que la date de la missive ont été déterminées par Jean-Yves Tadié. Trois pages rédigées à l'encre noire sur un bifeuillet de pa­pier blanc bordé de noir. Une pliure trans­versale inhérente à l'envoi. Sombre et admirable missive empreinte de mélancolie proustienne, alors que le futur auteur de la Recherche ressent plus que jamais les affres du deuil de sa mère dont le souvenir est ravivé au passage de la nouvelle année. L'écrivain à la générosité légendaire charge également sa fidèle confidente, Madame Catusse d'acheter un cadeau au couple Straus, dont l'épouse a inspiré le personnage de la Comtesse de Guermantes. La fin 1907, date présumée de cette lettre fai­sant allusion au Nouvel An approchant, marque le deuxième réveillon passé sans Madame Proust, décédée deux ans auparavant : « Le jour de l'an n'est qu'une occasion pour moi — comme s'il était besoin d'occa­sions ! — de me souvenir et de pleurer ». Ce sentiment a été évoqué l'année précédente dans une lettre à Anna de Noailles (« le jour de l'an a eu sur moi une puissance d'évocation ter­rible. Il m'a tout d'un coup rendu les mémoires de Maman que j'avais perdues, la mémoire de sa voix », février 1906). Ce moment fatidique agira sur Proust comme une pernicieuse madeleine, à la fois réminiscence sensorielle et conscience aiguë du manque de l'être aimé. Il débutera bientôt l'écriture de la Recherche afin de conjurer par les mots cette figure maternelle dont l'absence demeurera insoutenable. Pour l'heure, Proust s'attelle à l'écriture d'une série de Pastiches pour le Figaro « qui n'étaient, en réalité, qu'un avant-dernier détour avant l'écriture de la Recherche » (George D. Painter). L'un de ces Pastiches portait sur l'escroquerie subie par le président de la maison De Beers, dont Proust possédait des actions. S'imaginant déjà ruiné, il mentionne ses revers de fortune en lettres capitales « VOUS AI-JE RACONTE PAR TÉLÉPHONE MES DÉSASTRES FINAN­CIERS ? ... » Accablé de maux, il est égale­ment en prise à ses éternelles crises d'asthme « provoquées ou exaspérées par ces brouillards terribles » qui le forcent à la réclusion et même au silence : « le téléphonage m'est très péril­leux. Et je suis aussi très fatigué pour écrire ». Amie de la mère de Proust, la destinataire Mme Catusse est un soutien précieux pour l'écrivain. La prolifique correspondance de Proust avec celle que Ghislain de Diesbach surnomme sa « Notre-Dame-des-Corvées » représente une ressource inépuisable de connaissances sur sa vie secrète, ses peurs et ses tergi­versations. Proust l'appela affolé lors d'une crise d'aphasie dont fut victime sa mère peu avant sa disparition. Alors que son isolement se fait toujours plus grand après son installation au 102 boulevard Haussmann l'année précédente, Proust sollicite l'aide de celle-ci dans de nom­breuses affaires, notamment l'achat de fameux cadeaux : « J'aurais voulu vous demander si vous n'avez par hasard rien vu pou­vant convenir aux Straus, quoique cela me déplaît toujours de coïncider avec le jour de l'an ». Ce sentiment inspirera un pas­sage de La Prisonnière fustigeant ces mêmes « ca­deaux du premier janvier » offerts à Madame Verdurin : « objets singuliers et superflus qui ont l'air de sortir de la boîte où ils ont été of­ferts et qui restent toute la vie ce qu'ils ont été d'abord [...] ». Connu pour ses frénétiques dé­monstrations de prodigalité, Proust surmonte ici son aversion pour ces cadeaux de circons­tance. Le moindre service rendu à l'écrivain donnait en effet lieu à d'extravagantes dépenses auxquelles les époux Straus n'échappent pas. Avocat de son état, Emile Straus avait sans doute assisté l'écrivain dans ses affaires de suc­cession : « je sens que les services répétés que m'a rendus M. straus ne peuvent rester sans remerciements, puisque je crois qu'il n'ac­cepterait pas d'honoraires. Si vous aviez vu par hasard quelque chose de très joli, dans quelque genre que ce soit, ou quelque époque que ce soit, entre 100 fr. et 300 fr., je le prendrais avec plaisir. » Un précieux exemple de la générosité « si étrange et agressive » d'un Proust éternellement endeuillé et meurtri, faisant dans cette lettre une parfaite démons­tration du lien entre amitié et argent, qui deviendra un thème récurrent de la Recherche. - s.l. s.d. (ca 1907), 12,6x20,4cm, 3 pages sur un double feuillet. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] Proust mourning his beloved mother: ""New Year's Day is just an occasion for me -- as if occasions were needed! -- to reminisce and weep"" [ca 1907] | 12,6 x 20,4 cm | 3 pages on a double leaf Autograph letter signed to Madame Catusse, 12,6x20,4cm, 3 pages on a double leaf edged in black. A fold inherent to the mailing. Autograph letter signed by Marcel Proust, probably addressed to Madame Catusse. The recipient and date have been determined by Proust scholar Jean-Yves Tadié. A sombre and admirable letter steeped in Proustian melancholy. The future author of In Search of Lost Time feels more than ever the loss of his mother during the New Year period. The famously generous Proust also asks his faithful confidante Madame Catusse to buy a gift for the Straus couple, whose wife inspired the character of the Comtesse de Guermantes. The end of 1907, apparent date of this letter alluding to the approaching New Year, marks the second holiday season spent without Madame Proust, who had died two years earlier: ""New Year's Day is only an occasion for me - as if occasions were needed! -- to reminisce and weep"". Proust had also expressed this sentiment in a letter to Anna de Noailles the year before (""New Year's Day had a terrible evocative power over me. It suddenly gave me back the memories of Maman that I had lost, the memory of her voice"", February 1906). This fateful moment acted on Proust like a pernicious madeleine, at once a sensory reminiscence and an acute awareness of his loss. He would soon begin writing In Search of Lost Time to conjure up this mother figure whose absence would remain unbearable. For the time being, Proust is busy writing a series of Pastiches for Le Figaro, ""which were, in reality, only a penultimate detour before writing La Recherche"" (George D. Painter). One of these Pastiches dealt with the swindle perpetrated on the president of De Beers in which Proust had invested. Imagining himself already ruined, he mentions these unfortunate circumstances in capital letters: ""HAVE I REPORTED MY FINANCIAL DESASTERS TO YOU OVER THE TELEPHONE?"" Overwhelmed by ailments, he is also plagued by one of his many asthma attacks ""provoked or exasperated by these terrible fogs"", forcing him into reclusion and even silence: ""telephoning is very dangerous for me. And I'm also very tired when it comes to writing"". The recipient Mme Catusse was a friend of Proust's mother and became an invaluable support to the writer. Proust's prolific correspondence with the woman Ghislain de Diesbach had dubbed the writer's Notre-Dame-des-Corvées represents an inexhaustible resource of insights into his secret life and fears. Proust had called her in a panic during an aphasia attack suffered by his mother shortly before her death. As he became increasingly isolated after moving into 102 boulevard Haussmann the previous year, Proust sought her help in many matters, including the purchase of numerous gifts: ""I would have liked to ask you if you had by any chance seen anything suitable for the Straus, although I always dislike coinciding with New Year's Day"". This sentiment would inspire a passage in The Captive castigating those same ""New Year's Day presents"" given to Madame Verdurin: ""those singular and superfluous objects which still appear to have been just taken from the box in which they were offered and remain for ever what they were at first"" (The Captive, C. K. Scott Moncrieff's Translation Edited and Annotated by William C. Carter, Yale University Press, 2023, p. 308). Known for his frenzied displays of prodigality, Proust overcomes his aversion to these occasional gifts. The smallest favor to the writer gave rise to extravagant expenses. Lawyer Emile Straus had probably helped the writer sort out his inheritance affairs: ""I FEEL THAT THE NUMEROUS SERVICES PROVIDED TO ME BY MR. STRAUS CANNOT REMAIN WITHOUT THANKS, since I believe he would not accept a fee. If you happened to have seen something very pretty, in any genre, or any period, between 100 and 300 fr. I would gladly take it."" A precious demonstration of the ""ever so strange and aggressive"" Proustian generosity, making this letter a perfect demonstration of the link between friendship and money which would become a recurring theme throughout In Search of Lost Time.
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 83638
€  8500.00 [Appr.: US$ 9219.91 | £UK 7230.5 | JP¥ 1449563]

 
PROUST Marcel
Lettre autographe signée adressée à René Peter : ""je leur souhaite toutes les voluptés depuis les plus hautes jusqu'aux plus grossières""
s.l. mardi (25 octobre 1904), 12,6x20,4cm, 12 pages sur 3 bifeuillets. | ""ceux que j'aime, je leur souhaite toutes les voluptés depuis les plus hautes jusqu'aux plus grossières"" | Lettre autographe signée de Marcel Proust, adressée à René Peter. Douze pages rédigées à l'encre noire sur trois bifeuillets de pa­pier blanc bordé de noir. Déchirures aux extrémités le long des plis des bifeuillets, n'affectant pas le texte. Publiée dans Kolb, IV, n°168. Très longue lettre de Proust, pleine de sous-entendus, au dramaturge René Peter. Vantant le succès de ce dernier, Proust fait la sublime confession de sa propre vanité d'écrivain et de ses ambitions littéraires. Il laisse subtilement transparaître sa jalousie pour la maîtresse de Peter et déclare également sa dévotion absolue à Reynaldo Hahn. Il s'agit d'une des premières missives qu'il envoie à Peter, son ami d'enfance, après avoir récemment repris contact avec lui. *** Proust, éternellement accablé de maux, reste reclus et s'excuse d'avoir manqué la répétition de la nouvelle pièce de Peter, Le Chiffon. La comédie en trois actes de Peter sur une musique de Reynaldo Hahn, créée à l'Athénée le mois suivant, connaîtra un franc succès et une soixantaine de représentations avant la fin de l'année. Le jeune Proust se remet à l'opinion dithyrambique de Hahn qui avait assisté aux répétitions, et la missive se mue en une déclaration d'amour au compositeur et à son jugement impeccable : ""Reynaldo m'a dit que votre pièce était délicieuse et ravissante, ce qui n'est pas tout à fait la même chose, qu'il y avait ri et pleuré comme il ne rit et pleure jamais au théâtre et que la langue était exquise. Cela j'en étais certain. Mais ne connaissant rien de vous, je ne pouvais savoir si vous aviez le génie dramatique. J'en suis certain maintenant car si je ne connais pas de juge aussi sévère, aussi ridiculement sévère que Reynaldo, je n'en connais pas non plus qui ait plus de goût. De sorte que sa sévérité habituelle, sa perspicacité foncière, donnent à son enthousiasme une valeur très grande à mes yeux"". Dans un enchevêtrement caractéristique d'aveu et de déni, Proust cache à peine ses ambitions et sa quête de reconnaissance. Il appelle de tous ses vœux les mêmes lauriers qu'il place sur la tête de Peter : « votre pauvre et charmante mère qui comme tous ceux qui aiment et qui ont vécu, la vie meurtrissant toutes nos tendresses, a tant souffert, assiste à ce grand bonheur, à ces premiers rayons de la gloire sur votre front charmant, que Vauvenargues dit plus doux que le soleil levant. Je n'en parle que par citation, ne les ayant jamais connus moi-même ! » Il finira même par instiller sa vocation littéraire dans le parcours du narrateur de La Recherche, sa formation d'homme de lettres davantage marquée par les déceptions que par les « rayons de la gloire » tant attendus par Proust lui-même. Elle culmine cependant dans le Temps retrouvé par une épiphanie : le narrateur sait maintenant quoi écrire et, surtout, comment l'écrire. La lettre marque les débuts du trio Proust-Peter-Hahn dont la complicité était telle qu'ils formeront un vocabulaire spécial dont eux seuls avaient le secret. Le fleuve de mots de cette lettre illustre parfaitement cet indéniable lien entre désir et admiration intellectuelle : « Car je tiens aussi au succès, je suis extrêmement matériel dans mes vœux pour ceux que j'aime et je leur souhaite toutes les voluptés depuis les plus hautes jusqu'aux plus grossières ». Malgré ces démonstrations de générosité, l'écrivain ne peut cependant masquer une certaine jalousie envers Robert Danceny, fictif co-auteur du Chiffon qui n'était autre que la maîtresse de Peter, Mme Dansaërt. Proust lui fait élégamment mais explicitement référence : « Cela me rend heureux de penser que la charmante femme dont on m'assure que c'est elle qui se cache sous le nom masculin de votre collaborateur, sera de moitié dans votre œuvre. Je ne dis pas de votre succès, car collaboratrice ou non, elle eût toujours par le cœur partagé votre succès, ayant je crois pour vous une amitié profonde ». Typique d'un Proust transposant ses désirs à travers la fiction, l'écrivain formera dans les années suivantes divers scénarios dramatiques et morbides entre Peter et cette jeune femme : ""j'ai peur qu'une fois marié, sa femme ne prenne ombrage de Me Dansa[ë]rt, que lui-même ne s'éloigne d'elle et que celle-ci se tue"" écrit-il à Reynaldo Hahn en 1911. Proust ira même jusqu'à suspecter une liaison entre Peter et son secrétaire Robert Ulrich, qu'il reprochera violemment au dramaturge dans des lettres passionnées. Exceptionnelle lettre d'un Marcel Proust avant la légende et la gloire, qui aspire secrètement à la reconnaissance littéraire dont Peter jouit déjà grâce au succès de sa pièce de théâtre. Cette missive rassemble de grands protagonistes de la vie sentimentale tumultueuse et secrète de l'écrivain, qui nourriront plus tard les intrigues de la Recherche. - s.l. mardi (25 octobre 1904), 12,6x20,4cm, 12 pages sur 3 bifeuillets. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] ""Because I also want success, I am extremely material in my wishes for those I love and I wish them every pleasure from the highest to the crudest."" Tuesday (25 October 1904) | 12,6 x 20,4 cm | 12 pages on 3 bifolia Autograph letter signed by Marcel Proust, addressed to René Peter. Twelve pages written in black ink on three bifolia framed in black. Tears at the ends along the folds of the bifolia, not affecting the text. Published in Kolb, IV, n°168. *** A very long letter from Proust, full of innuendo, to the playwright René Peter. Praising Peter's success, Proust confesses to his own vanity as a writer and his literary ambitions. He subtly lets his jealousy for Peter's mistress shine through and declares his absolute devotion to Reynaldo Hahn. This is one of the first letters he sends to his childhood friend after recently reconnecting with him. Proust, eternally plagued by ailments, remains a recluse and apologizes for missing the rehearsal of Peter's new play, Le Chiffon. Peter's three-act comedy, with music by Reynaldo Hahn, premiered at the Athénée the following month and was a huge success, with around sixty performances before the end of the year. The young Proust relies on the glowing opinion of Hahn, who had attended the rehearsals, and the missive becomes a love letter for the composer and his impeccable judgment: ""Reynaldo told me that your play was delightful and ravishing, which is not quite the same thing, that he laughed and cried in it as he never laughs or cries in the theater and that the language was exquisite. Of that I was certain. But knowing nothing about you, I couldn't know if you had dramatic genius. I am certain of it now because even if I do not know a judge as severe, as ridiculously severe as Reynaldo, I also do not know one who has more taste, giving his enthusiasm very great value in my eyes."" In a characteristic tangle of confession and denial, Proust barely hides his ambitions and his quest for recognition. He hopes and prays for the same laurels he places on Peter's head: ""Your poor and charming mother who, like all those who love and who have lived, life bruising all our tenderness, has suffered so much, is witnessing this great happiness, these first rays of glory on your charming forehead, which Vauvenargues says softer as the rising sun. I only speak of them in quotations, having never known them myself!"" He will even end up instilling his own literary vocation into the fictional life of the narrator of In Search of Lost Time - although the narrator's journey as a man of letters is more marked by disappointments than ""rays of glory"" so long awaited by Proust himself. However, it culminates in Time Regained with an epiphany: the narrator now knows what to write and, above all, how to write it. The letter marks the beginnings of the Proust-Peter-Hahn trio whose complicity was such that they formed a special vocabulary of which only they had the secret. The river of words in this letter perfectly illustrates the undeniable link between desire and intellectual admiration: ""Because I also want success, I am extremely material in my wishes for those I love and I wish them every pleasure from the highest to the crudest."" Despite these displays of generosity, the writer cannot, however, mask a certain jealousy towards Robert Danceny, the fictional co-author of Le Chiffon who was none other than Peter's mistress, Mme Dansaërt. Proust elegantly but explicitly refers to her: ""It makes me happy to think that the charming woman who, I am assured, is hiding under the male name of your collaborator, shares half of your work. I am not talking about your success, because whether she worked with you or not, she would always have shared your success with her heart, having, I believe, a deep friendship for you."" Typical of a Proust transposing his desires through fiction, the writer will form various dramatic and morbid scenarios between Peter and this young woman in the following years: ""I'm afraid that once married, his wife will take offence at Mrs Dansa[ë]rt, that he will distance himself from her and that she will kill herself"", he wrote to Reynaldo Hahn in 1911. Proust even went so far as to suspect an affair between Peter and his secretary Robert Ulrich, to which he violently reproached the playwright in passionate letters. Exceptional letter from an aspiring Marcel Proust secretly yearning for the kind of literary recognition that Peter already enjoys thanks to the success of his play. This missive brings together major protagonists from the writer's tumultuous and secret emotional life, who will later feed the intrigues of In Search of Lost Time.
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 84876
€  12000.00 [Appr.: US$ 13016.34 | £UK 10207.75 | JP¥ 2046442]

Previous page | Pages: 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 | 31 | - Next page