Librairie Le Feu Follet: Lettres autographes
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GRACQ Julien
Carte postale autographe signée de Julien Gracq adressée à son proche ami et monographe Ariel Denis à propos de la décadence culturelle : ""... le festival de cet été dégénère quelque peu (beaucoup de musique chinoise) et un concert de musique de films (la décadence s'accentue)""
Saint-Florent le Vieil 31 Décembre 1991, 14x9,5cm, une carte postale + une enveloppe. Carte postale autographe signée de Julien Gracq de 21 lignes adressée à son ami et monographe Ariel Denis, rédigée au feutre noir de puis son domicile vendéen de Saint Florent le Vieil, au verso d'une reproduction photographique représentant l'abbaye bénédictine du Mont-Glonne en 1830. Enveloppe jointe. Julien Gracq sait son ami Ariel Denis amateur de ski : ""Je ne sais trop où vous rejoindra cette carte : sans doute êtes-vous aux prises avec les problèmes du ski de fond par cette saison propice aux avalanches : j'espère tout de même que vous êtes prudent."" Il lui promet son prochain ouvrage : ""... De toute façon je vous enverrai les Carnets du grand chemin d'ici un mois environ"" et encourage son ami : ""J'espère que vous travaillez vigoureusement à défricher cette vie romanesque nouvelle dont vous m'avez parlé. J'en suis bien curieux."" Pour finir, l'ermite vendéen lui présente ses voeux pour l'année à venir. - Saint-Florent le Vieil 31 Décembre 1991, 14x9,5cm, une carte postale + une enveloppe. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 84488
€  350.00 [Appr.: US$ 379.64 | £UK 297.75 | JP¥ 59688]

 
GRACQ Julien
Carte postale autographe signée de Julien Gracq adressée à son proche ami et monographe Ariel Denis à propos de sa redécouverte des écrits et de la personnalité de Nicolas Gogol : """"J'ai relu non Tolkien, mais Gogol, ainsi que le commentaire de Gogol par Nabokov.Très étrange personnage, habité par la manie ambulatoire et par de singulières divagations sociales. ""
Saint-Florent le Vieil 5 Août [ca 1985], 15x10cm, une carte postale. Carte postale autographe signée de Julien Gracq, (19 lignes à l'encre noire), adressée à son ami et monographe Ariel Denis, rédigée depuis sa villégiature vendéenne, au verso d'une reproduction photographique représentant une vague se fracassant sur des rochers. Julien Gracq débute sa carte en comparant la vigueur de l'Océan Atlantique à la quiétude de la Méditerranée : ""Voilà (au verso) un effet de vagues dont vous ne trouverez pas l'équivalent au Lido et que dispensent ici assez généreusement les marées d'équinoxe..."" Son correspondant est le bienvenu en Vendée où Julien Gracq coule des jours paisibles, qu'il consacre notamment à la lecture et plus particulièrement à la redécouverte de Gogol : ""J'ai relu non Tolkien, mais Gogol (nom souligné), ainsi que le commentaire de Gogol par Nabokov. Très étrange personnage, habité par la manie ambulatoire et par de singulières divagations sociales."" Les vacances vénitiennes d'Ariel Denis font se souvenir à Julien Gracq qu'il a été récement sollicité par la ville des doges : ""J'ai reçu du président de la région de Venise une invitation pour être ""rapporteur"" (??) de je ne sais quel congrès qui se tient là-bas cet été Europa Genti (?) Ce que j'ai décliné !"" - Saint-Florent le Vieil 5 Août [ca 1985], 15x10cm, une carte postale. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 86140
€  350.00 [Appr.: US$ 379.64 | £UK 297.75 | JP¥ 59688]

 
GRACQ Julien
Carte postale autographe signée de Julien Gracq adressée à son proche ami et monographe Ariel Denis à propos de ses souvenirs vénitiens mais aussi de ses lectures estivales : """"Je répare consciensieusement quelques lacunes dans mes lectures : ainsi Gargantua et Pantagruel ouverts par excès de scrupule et que je referme avec la conviction que je n'aurai plus à les rouvrir...""
Sion-sur-l'Océan (Vendée) 13 Août [ca 1985], 15x10cm, une carte postale. Carte postale autographe signée de Julien Gracq, (20 lignes à l'encre noire), adressée à son ami et monographe Ariel Denis, rédigée depuis sa villégiature vendéenne, au verso d'une reproduction photographique représentant Sion-sur-Océan vue du ciel. Julien Gracq se remémore ses vacances vénitiennes : ""Je me souviens de m'être baigné au Lido, avec Queffélec, en 1931, dans une Adriatique exagérément chaude. Le plein été à Venise, est tout de même un peu étouffant, à cause de l'humidité..."" et souhaiterait découvrir la cité des doges sous une autre saison : ""... ce que je regrette, c'est de n'y être pas allé en hiver, où les brumes et les inondations font des paysages si insolites. Mais la ville, en toute saison, reste inépuisable."" Julien Gracq profite de la tranquilité estivale pour découvrir de nouveaux textes et écrivains : ""Je répare consciensieusement quelques lacunes dans mes lectures : ainsi Gargantua et Pantagruel ouverts par excès de scrupule et que je referme avec la conviction que je n'aurai plus à les rouvrir : il y a dans la haulte (mot illisible) - on ne me l'enlèvera de l'idée - un élément de débilité mentale caractérisée ! "" il souhaite de bonnes vacances à son ami et surtout bon courage pour son avenir de professeur : ""Bonne chance surtout dans vos démêlés avec l'ordinateur, sorte de loto sacralisé de l'Education Nationale..."" - Sion-sur-l'Océan (Vendée) 13 Août [ca 1985], 15x10cm, une carte postale. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 86141
€  350.00 [Appr.: US$ 379.64 | £UK 297.75 | JP¥ 59688]

 
GRACQ Julien
Carte postale autographe signée de Julien Gracq adressée à son proche ami et monographe Ariel Denis à propos de sa lecture d'Ulysse de James Joyce : ""Pourquoi la littérature... a-t-elle tant de mal au contraire à considérer la réalité, si le besoin s'en fait sortir?""
Sion-sur-l'Océan (Vendée) 13 Août [ca 1985], 15x10cm, une carte postale. Carte postale autographe signée de Julien Gracq, (19 lignes à l'encre noire), adressée à son ami et monographe Ariel Denis, rédigée depuis sa villégiature vendéenne, au verso d'une reproduction photographique représentant la côte Sion-sur-Océan vue du ciel. Julien Gracq évoque sa lecture de Joyce et compare les paysages et le climat irlandais à ceux de Vendée : ""Ici, aucune trace des brumes d'Irlande, il fait inaltérablement beau, sans même un orage..."" et s'enquiert de l'avenir professionnel de son ami : ""Comment s'arrangent vos perspectives universitaires pour l'année à venir? Problème qui je sais, assombrit toujours un peu vos fins de vacances et dont j'espère qu'il va se régler à votre satisfaction."" - Sion-sur-l'Océan (Vendée) 13 Août [ca 1985], 15x10cm, une carte postale. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 86224
€  350.00 [Appr.: US$ 379.64 | £UK 297.75 | JP¥ 59688]

 
GRACQ Julien
Importante lettre autographe signée de Julien Gracq adressée à son proche ami et monographe Ariel Denis lui proposant d'être l'auteur de sa biographie dans la collection Poètes d'aujourd'hui de Seghers et sur les films qu'il a vus récemment : ""J'ai surtout revu des films de Tati, et je me suis beaucoup ennuyé, dans une salle déserte, au film de Mme Sagan.""
Paris s.d. (1978), 14,5x20,5cm, une feuille. Importante lettre autographe signée, de Julien Gracq, 53 lignes à l'encre noire, adressée à son proche ami et monographe Ariel Denis l'intronisant comme son biographe. Julien Gracq se trouve désolé car son ami Ariel Denis n'a pas été retenu, malgré son intervention, par l'Académie de Berlin pour enseigner : ""Je vous avais recommandé de mon mieux mais je doute que cela ait été en Allemagne d'une grande efficacité... Je sais d'ailleurs que, comme vous le pressentiez, les concurents étaient en nombre."" Afin de venir en aide à son ami, l'auteur du Rivage des Syrtes a proposé à l'éditeur Seghers qui voulait éditer un ouvrage lui étant consacré dans sa fameuse collection ""Poètes d'aujourd'hui"" le nom d'ariel Denis, n'ayant pas de nouvelles du premier biographe pressenti pour cette publication : ""Ils me demandent de leur suggérer un nom. J'ai indiqué celui de Lautrat... Et j'ai indiqué le vôtre, ne sachant bien sûr aucunement si un travail de ce genre pourrait vous plaire... Il va de soi que si Seghers s'adressait à vous, vous devez être absolument libre d'accepter ou de refuser."" Il espère aussi revoir son ami prochainement avant les vacances estivales : ""... si je ne vous revois pas avant juillet, je vous souhiate des vacances à la fois paisibles et laborieuses, en comptant vous revoir d'ici l'automne."" Il achève sa missive sur ses jugements de cinéphile averti : ""J'ai surtout revu des films de Tati, et je me suis beaucoup ennuyé, dans une salle déserte, au film de Mme Sagan."" A l'instigation de Julien Gracq, Ariel Denis acceptera bien la proposition de Seghers d'éditer un volume, dans sa collection ""Poètes d'aujourd'hui"", concernant l'auteur d'Au château d'Argol, devenant par la même l'un de ses meilleurs et de ses plus remarquables biographes. - Paris s.d. (1978), 14,5x20,5cm, une feuille. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 84596
€  1200.00 [Appr.: US$ 1301.63 | £UK 1021 | JP¥ 204644]

 
GRACQ Julien
Lettre autographe signée de Julien Gracq adressée au journaliste Jean-Claude Lamy à propos d'un article accompagné de photographies : ""Rappelez vous notre conversation : une seule photo pour illustrer votre texte (j'aurais préféré"" aucune ! malgré le talent très grand de Robert Doisneau)""
Paris 24 octobre 1985, 14,5x10,5cm, quatre feuilles + une enveloppe. Lettre autographe signée, sur un bristol, de Julien Gracq, 15 lignes à l'encre noire, adressée au journaliste Jean-Claude Lamy, à propos du texte d'un article pour lequel il donne son approbation et d'un album de photographies concernant un autre écrivain. Hormis quelques modifications qu'il entend y apporter, notamment sur le fait de n'être pas photographié, même par Robert Doisneau, il autorise la parution de cette interview. Nous joignons l'enveloppe adressée par Julien Gracq depuis son domicile parisien. Nous joignons également le texte de trois pages de l'article comportant des corrections et ratures de Jean-Claude Lamy et quatre modifications et corrections de la main de Julien Gracq. Quelques lettres ont bavé sans gravité, agréable exemplaire. ""Paris 24 octobre Cher monsieur. Merci de m'avoir soumis le texte que je vous retourne : il correspond en gros aux propos tenus et je ne vois à vous soumettre que deux ou trois formulations un peu différentes. Je regarde avec plaisir les photos de l'album que vous l'aimable pensée de m'adresser : il s'agit là d'un écrivain qui ne m'a jamais laissé indifférent. Rappelez vous notre conversation : une seule photo pour illustrer votre texte (j'aurais préféré"" aucune ! malgré le talent très grand de Robert Doisneau) Avec mon bon souvenir. J. Gracq."" - Paris 24 octobre 1985, 14,5x10,5cm, quatre feuilles + une enveloppe. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 83170
€  580.00 [Appr.: US$ 629.12 | £UK 493.5 | JP¥ 98911]

 
DROUET Juliette
Lettre d'amour autographe inédite signée adressée à son amant Victor Hugo : ""Le bon Dieu a pu mettre des limites à la mer et lui dire : tu n'iras pas plus loin. Mais il ne l'a pas osé pour l'amour...""
s.l. [Paris] 25 juin Lundi soir 7h3/4 [1849?], 13,3x20,7cm, 4 pages sur un bifeuillet. | « Le bon Dieu a pu mettre des limites à la mer. Mais il ne l'a pas osé pour l'amour » | Lettre autographe inédite signée adressée par Juliette Drouet à son amant Victor Hugo, quatre pages rédigées à l'encre noir sur un bifeuillet. Timbre à sec en haut à droite du premier feuillet. Pliures transversales inhérentes à la mise sous pli. Très belle déclaration d'amour de Juliette Drouet à Victor Hugo et sa famille : « Ô tu es un homme béni, mon adoré, et toute ta ravissante famille avec toi. L'excès de mon amour se répand sur elle et je sens que je mourrais avec bonheur pour vous tous. » Cette lettre inédite fait probablement suite au week-end que passèrent Victor Hugo et Juliette Drouet à Rouen : « Je suis revenue comblée de bonheur, de joie, d'amour et d'adoration, mon cher bien aimé, la journée d'hier restera dans mon cœur comme une des plus belles, des plus douces, des plus réjouissantes, un ravissant souvenir prend place dans mon cher petit musée d'amour parmi les plus charmants et les plus illustres de ma chère petite collection. » Ce séjour s'est achevé par une rencontre entre l'amante d'Hugo et l'un de ses fils : « Jamais je n'oublierai l'admirable soirée d'hier et le rire d'enthousiasme de ton beau garçon. J'aurais désiré l'embrasser comme une fille pour l'adorable amabilité qu'il répandait autour de nous et quand son enthousiasme allait du chef d'œuvre du bon Dieu aux tiens. » La comédienne met sur un pied d'égalité le « chef-d'œuvre du bon Dieu » et ceux écrits par son amant, mais elle invoque également le livre de Job pour décrire la puissance de son amour : « Le bon Dieu a pu mettre des limites à la mer et lui dire : tu n'iras pas plus loin. Mais il ne l'a pas osé pour l'amour aussi le mien déborde sur vous de toutes parts et je ne sais pas moi-même où il s'arrêtera. » Superbe lettre, témoignage de l'inconditionnel amour de Juju pour Toto. - s.l. [Paris] 25 juin Lundi soir 7h3/4 [1849?], 13,3x20,7cm, 4 pages sur un bifeuillet. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] n.p. [Paris] 25 juin Lundi soir [25 June Monday evening] 7h3/4 [1849?]1849, 13,3x20,7cm, 4 pages on a double sheet. Unpublished autograph letter signed by Juliette Drouet to her lover Victor Hugo, four pages written in black ink on a double sheet. Blindstamp at top right of first leaf. Folds inherent to the envelope. Beautiful declaration of love by Juliette Drouet to Victor Hugo and his family: ""O you are a blessed man, my adored one, and all your lovely family with you. The excess of my love embraces your family, and I feel I would happily die for you all"" (Ô tu es un homme béni, mon adoré, et toute ta ravissante famille avec toi. L'excès de mon amour se répand sur elle et je sens que je mourrais avec bonheur pour vous tous) This unpublished letter probably follows a weekend Hugo and Drouet spent in Rouen: ""I have returned filled with happiness, joy, love and adoration, my dear beloved, yesterday will remain in my heart as one of the most beautiful, sweetest, most delightful, a charming memory takes its place in my dear little museum of love among the most charming and illustrious of my dear little collection."" Drouet met with one of Hugo's sons at the end of their trip: ""I'll never forget yesterday's wonderful evening and the enthusiastic laughter of your handsome boy. I would have liked to kiss him like a daughter for the adorable friendliness he spread around us and when his enthusiasm went from the Lord's masterpiece to yours"" The actress equates ""the Lord's masterpiece"" with those written by her lover, and also mentions the Book of Job to describe the power of her love: ""The good Lord could have set limits to the sea and said: you shall go no further. But he didn't dare to do the same for love, so mine is bursting from all sides, and I myself don't know where it will stop"" A superb letter bearing witness to Juju's unconditional love for Toto.
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 84054
€  3500.00 [Appr.: US$ 3796.43 | £UK 2977.25 | JP¥ 596879]

 
HUYSMANS Joris-Karl
Carte autographe signée « Ce que je suis rasé par les reporters à propos du centenaire d'Hugo ! »
4 février 1902, 11,5x9cm, Une carte recto-verso. Belle carte autographe de Joris-Karl Huysmans si­gnée à un ami. 17 lignes à l'encre noire, avec des indica­tions au crayon d'un précédent bibliographe. La missive porte sur le centenaire de la nais­sance de Victor Hugo. Grand admirateur de l'écrivain, Huysmans est horrifié par l'escalade médiatique qui entoure l'événement et déplore avec véhémence la compétition des journaux qui multiplient leurs panégyriques jusqu'à l'excès. « Le poêle ne marchant guère » La lettre débute sur l'évocation du froid glacial qui règne dans l'apparte­ment de Huysmans, au 20 de la rue Monsieur. Suivent des arrangements en prévision d'un déjeuner chez le docteur Victor Crespel, son médecin et proche ami. Le ton de la lettre se durcit alors brutalement dans les lignes suivantes, et révèle un Huysmans exaspéré par l'affaire Hugo : « Ce qu'on va déféquer d'imbécillités sur ses restes ! », s'exclame -t-il dans la lettre. Il est vrai qu'à elle seule, La Presse propose trente-neuf articles sur Hugo répartis sur 5 jours de publication ( !). De nombreux journalistes le démarchent ; il répondra avec réticence au Figaro et à La Revue hebdomadaire. Par décret ministériel, des fêtes officielles et une céré­monie au Panthéon le 26 février en commémoration du centenaire avaient été programmées. Huysmans refusa de prendre part au comité d'organisation, et se lamente : « Un reporter m'a avoué qu'il avait été visiter à propos d'Hugo, les membres de l'acadé­mie de médecine ( ? ? ? ! !) et aussi les peintres ». Les hommages populaires excessifs et les « enquêtes commémoratives » des journalistes le scandalisent, et donnent matière à sa virulente diatribe. La lettre se termine sur un post-scriptum concer­nant Mme Leclaire, « de plus en plus exaspérée par l'idée de rester à Ligugé ». Le ménage Leclaire s'était installé avec Huysmans dans la commune de Li­gugé, près de Poitiers. Fervent converti, Huysmans a fait construire une demeure non loin de l'abbaye bé­nédictine de Saint-Martin, où il se destinait à devenir oblat. Huysmans fut forcé de revenir à Paris l'année précédant la rédaction de cette lettre ; les Leclaire sont quant à eux restés à Ligugé, au plus grand mécontente­ment de Mme Leclaire. Précieux témoignage de la verve féroce de Huys­mans et de son grand respect pour Victor Hugo et sa mémoire. - 4 février 1902, 11,5x9cm, Une carte recto-verso. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 60237
€  1000.00 [Appr.: US$ 1084.7 | £UK 850.75 | JP¥ 170537]

 
HUYSMANS Joris-Karl
Lettre autographe signée à Camille Mauclair : « ah ! le foutu Dieu ! »
Paris 8 février 1894, 10,6x13,5cm, un feuillet remplié. Lettre autographe de Joris-Karl Huysmans signée adressée à Camille Mauclair, 44 lignes écrites à l'encre noire, 3 pages sur un feuillet remplié, correction manuscrite de l'auteur. Deux restaurations à l'aide de bandes de papier en pliure haute et basse de la lettre, la seconde bande porte très légèrement atteinte à un mot du texte, une pliure inhérente à la mise sous pli de la lettre. Longue et belle lettre où transparaît tout le respect et l'intérêt de Huysmans pour les écrits de la jeune génération symboliste. À la fois auteur et critique littéraire, Huysmans incarne une figure centrale pour les jeunes poètes, à l'image de Camille Mauclair, alors âgé de 22 ans, qui lui adresse l'un de ses premiers recueils poétiques : « Le chapitre sur le symbole est parfait ; c'est à coup sûr, la première fois que l'on explique et qu'avec une telle lucidité, on remet les choses en place. » Cœur du symbolisme et de la fibre poétique propre à Huysmans, la musique de la langue est particulièrement mise à l'honneur tant dans les propos que dans l'écriture de l'auteur : « les morceaux sur la mort, sur la sensualité, sont tissés en la plus vivante des langues [...] et le bel écrivain que celui qui a fait la trouvaille de l'absoute du froid et de l'éther, qui a écrit de telles phrases : « nous nous efforçons de déterminer notre fantôme véridique dans le tumulte des apparences ». » Introduite par la mention du mythe de Narcisse, figure symboliste par excellence, la lettre montre les interrogations philosophiques qui sous-tendent le mouvement. « Narcisse est Dieu - C'est pourtant pas bien beau de se contempler l'âme [...] Il est vrai que, vous-même, en un mélancolique retour sur la vanité de l'être, avez montré en une vibrante page les comédiens de nous-mêmes que nous sommes ». Les évocations mystiques, directe à Satan et plus ambiguë à Dieu, font écho à la conversion littéraire de Huysmans qui, en 1894, prépare l'écriture d'En Route, premier volet de sa trilogie, pendant direct du « livre noir » qu'est Là-Bas : « ah ! le foutu Dieu ! Vraiment cela me fait rêver à une littérature qui nourrisse moins son Satan, comme vous dites, à une littérature d'humilité ! » Habitué des réflexions théoriques digressives sur la littérature, Huysmans termine sa lettre par : « Au fond, je suis bête de vous chicaner sur des idées, car, en somme, toutes celles que nous exprimons et que nous rendrons le furent déjà, dans d'autres temps, et elles sont plus ou moins neuves, selon qu'elles sont plus ou moins oubliées, mais ce qui n'est pas fait avant vous, ce qui vous appartient en propre, c'est la façon de les enrober. Et c'est là où je vous admire sans réserve, car ces phrases sont bien vôtres. » - Paris 8 février 1894, 10,6x13,5cm, un feuillet remplié. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 63596
€  1350.00 [Appr.: US$ 1464.34 | £UK 1148.5 | JP¥ 230225]

 
HUYSMANS Joris-Karl
Lettre autographe à Jacques Le Lorrain : « vous êtes arrivé à rehausser la langue, à la rendre ni inerme ni inerte. Et je sais combien c'est malaisé et rare cela ! »
Paris [20] juin 1888, 12,4x16,7cm, un feuillet. Lettre autographe signée adressée à Jacques Le Lorrain de Joris-Karl Huysmans, 30 lignes écrites à l'encre noire sur 2 pages. Correction manuscrite de l'auteur. Pliure inhérente à la mise sous pli de la lettre. Singulière lettre aux propos parfois obscurs où Huysmans souligne l'importance et la rareté du travail d'écriture à l'œuvre dans le roman Nu du poète savetier Jacques Le Lorrain. « Par les temps qui courent de gens bâclant des livres, dans une langue simple - vous savez comme moi ce que ces indigences signifient - c'est plaisir que de voir des phrases élucidées, piochées, l'expression sortie du forceps ». Acerbe comme à son habitude, Huysmans se place en défenseur acharné de l'écriture littéraire vécue comme un labeur, que semble déserter la production contemporaine : « ce souci est trop épuisé de tous et méprisé, pour que je ne vous félicite pas de vos soins ». Accoutumé à la réception d'ouvrages de ces confrères, Huysmans s'attache à mettre en lumière les particularités novatrices de chaque auteur qu'il reçoit : « Nombre de pages sont véritablement curieuses. Lorgeral sur le gazon, fermant les yeux, écoutant les voix - c'est neuf et absolument juste. La scène du baisage d'aisselles de Juliette. Ce travail si bien expliqué de la jalousie de l'homme pour l'enfant, sont des coins particuliers, originaux de ce livre dont le style très scrupuleux m'a requis. ». L'auteur Huysmans se distingue ici, toujours attentif à la juste mesure, nécessaire selon lui, à l'expression littéraire : « vous êtes arrivé à rehausser la langue, à la rendre ni inerme ni inerte. Et je sais combien c'est malaisé et rare cela ! » - Paris [20] juin 1888, 12,4x16,7cm, un feuillet. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 63597
€  1350.00 [Appr.: US$ 1464.34 | £UK 1148.5 | JP¥ 230225]

 
HUYSMANS Joris-Karl
Lettre autographe signée « c'est l'invasion hollando-belge venue pour l'exposition [...] Je cours à la recherche de chambres d'hôtels pour ces barbares aux toisons jaunes »
s.l. [Paris] n.d. [14 mai 1878], 9,8x13,4cm, un feuillet remplié. Lettre autographe signée de Joris-Karl Huysmans adressée Léon Cladel, 40 lignes écrites à l'encre noire sur 4 pages sur un feuillet remplié, enveloppe jointe. Une déchirure sans manque de 2cm inhérente à la pliure du feuillet. Dans cette lettre caustique, toute empreinte de l'écriture poétique huysmansienne, l'auteur regrette que les visiteurs hollando-belges de l'Exposition Universelle le retiennent loin des paysages de Sèvres où vit Léon Cladel. « Je sors de chez Leconte de Lisle, il a reçu votre livre couleur de sang ». L'importance du travail et de la personnalité de Léon Cladel, ami estimé des grands écrivains du temps, est perceptible dès ces premières lignes. Le « livre couleur de sang », témoin de la force poétique de Huysmans qui transparaît jusque dans sa correspondance privée, renvoie à l'Homme-de-la-Croix-aux-Bœufs publié par Edouard Dentu en 1878, roman qui fut d'ailleurs relu par Flaubert, lui aussi intime de Cladel. « Je vous serre la main de tout cœur mon puissant orfèvre et vous invite, pour notre bonheur à tous, à forger encore de belles œuvres. » Émile Zola reprendra cette éloquente analogie dans l'oraison funèbre de Cladel : « [...] de ces belles œuvres impeccables qu'il lançait, ouvragées comme des joyaux de haut prix ». Cette même année 1878 voit l'Exposition Universelle s'installer à Paris, événement auquel Huysmans semble contraint d'assister : « c'est l'invasion hollando-belge venue pour l'exposition qui me tient et m'empêche ». La position de l'auteur vis-à-vis de la Belgique et de la Hollande est ambiguë : néerlandais par son père, Huysmans effectue de nombreuses visites familiales et artistiques dans ces pays et il y est reconnu pour ses écrits critiques sur la peinture. L'auteur préfigure pourtant ici le dédain qui se retrouvera dans À rebours quelques années plus tard : « Je cours à la recherche de chambres d'hôtels pour ces barbares aux toisons jaunes et, le soir, quand j'ai une minute de libre, je les fais déambuler au travers de la capitale. Ils ouvrent des yeux comme des assiettes et jargonnent des exclamations admiratives. ». Etouffé par la ville et sa société, « Tout ça, ça peut être drôle, mais ça m'obsède singulièrement. J'espère que ça va enfin cesser et que je vais reconquérir un peu de cette pauvre liberté dont je suis si maigrement loti, même en temps ordinaire », Huysmans aspire à retrouver la nature, désir qui s'exprime à travers une exclamation élégiaque : « Ah les coteaux de Sèvres ! Pardon ! » Piquante lettre où se dégagent les thèmes chers à la plume singulière de Huysmans. - s.l. [Paris] n.d. [14 mai 1878], 9,8x13,4cm, un feuillet remplié. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 63560
€  1350.00 [Appr.: US$ 1464.34 | £UK 1148.5 | JP¥ 230225]

 
DURRELL Lawrence
Carte de visite autographe adressée à Jani Brun
Sommières 2 février 1979, 12,7x8,1cm, une carte de visite sous enveloppe. Carte de visite autographe de Lawrence Durrell adressée à Jani Brun. Quelques lignes à l'encre. Enveloppe jointe. L'encre a légèrement bavée, l'enveloppe ayant sans doute été mouillée. L'écrivain adresse cette carte depuis Sommières, sa retraite languedocienne, à son amante Janine Brun : ""Janine est-ce que vos dates sont fixés [sic] ? Je ne sais pas si je suis de retour de Londres avant le 10 samedi - écris moi pour me dire - Love, Larry"" Après de nombreuses années passées en Grèce, en Egypte et à Rhodes, l'écrivain voyageur Lawrence Durrell fut contraint de fuir Chypre à la suite de soulèvements populaires qui menèrent l'île à son indépendance de la couronne britannique. Riche seulement d'une chemise et d'une machine à écrire mais auréolé du succès de ses romans Bitter Lemons, il arriva en 1956 en France et s'établit dans le village languedocien de Sommières. Dans la « maison Tartès », sa grande demeure entourée d'arbres, il écrivit la seconde partie de son œuvre, son monumental Quintette d'Avignon, s'adonna à la peinture et reçut ses illustres amis, dont le couple Henry Miller et Anaïs Nin, le violoniste Yehudi Menuhin, l'éditeur londonien Alan G. Thomas, et ses deux filles Pénélope et Sappho. Parmi les oliviers et sous le soleil méditerranéen, il y rencontre au milieu des années 1960 la jeune et pétillante ""Jany"" (Janine Brun), montpelliéraine d'une trentaine d'années à la beauté ravageuse, qui travaillait au département des Antiquités de la Sorbonne à Paris. Elle fut prénommée « Buttons » en souvenir de leur première rencontre, où la jeune fille portait une robe couverte de boutons. Henry Miller tomba également sous le charme de « Buttons », louant sa beauté et son éternelle jeunesse dans d'exceptionnelles lettres restées inédites. Les trois compères passèrent des soirées parisiennes mémorables dont nous gardons de précieuses traces autographes à travers leurs échanges épistolaires. Recommandée par Durrell, elle fit de nombreux voyages notamment en Angleterre d'où elle reçut une vaste correspondance de l'écrivain ainsi que des œuvres d'art originales signées de son pseudonyme d'artiste, Oscar Epfs. - Sommières 2 février 1979, 12,7x8,1cm, une carte de visite sous enveloppe. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 70292
€  60.00 [Appr.: US$ 65.08 | £UK 51.25 | JP¥ 10232]

 
DURRELL Lawrence
Carte postale autographe signée adressée à Jani Brun : ""Tout le monde cherche quelqu'un de fidèle tout en restant 'libre' en échange !""
Sommières s.d. (circa 1970), 15x10cm, une carte postale. Carte postale autographe signée de Lawrence Durrell adressée à Jani Brun, rédigée au feutre noir, au verso d'une vue des bords de la Vidourle à Sommières. Admirable et humoristique confession de l'écrivain à sa jeune amante : ""Tout le monde cherche quelqu'un de fidèle tout en restant 'libre' en échange ! Bientôt je serai impuissant et le problème n'existera plus !"". Durrell revient sur ses nombreuses conquêtes féminines (""Pour l'instant je suis comblé de belles et j'en profite - pourquoi pas !"") et donne de précieux conseils à sa destinataire, qui avait choisi de rester indépendante malgré les prières de l'écrivain : ""Tu n'es pas heureuse en amour parce que tu es intéressée - tu cherche [sic] des combines toujours au lieu de te donner sans réserve ni réservation ! C'est quand on deviens [sic] esclave qu'on est vraiment heureux !"" Après de nombreuses années passées en Grèce, en Egypte et à Rhodes, l'écrivain voyageur Lawrence Durrell fut contraint de fuir Chypre à la suite de soulèvements populaires qui menèrent l'île à son indépendance de la couronne britannique. Riche seulement d'une chemise et d'une machine à écrire mais auréolé du succès de son roman Bitter Lemons of Cyprus (Les citrons acides), il arriva en 1956 en France et s'établit dans le village languedocien de Sommières. Dans la « maison Tartès », sa grande demeure entourée d'arbres, il écrivit la seconde partie de son œuvre, son monumental Quintette d'Avignon, s'adonna à la peinture et reçut ses illustres amis, dont le couple Henry Miller et Anaïs Nin, le violoniste Yehudi Menuhin, l'éditeur londonien Alan G. Thomas, et ses deux filles Pénélope et Sappho. Parmi les oliviers et sous le soleil méditerranéen, il y rencontre au milieu des années 1960 la jeune et pétillante ""Jany"" (Janine Brun), montpelliéraine d'une trentaine d'années à la beauté ravageuse, qui travaillait au département des Antiquités de la Sorbonne à Paris. Elle fut prénommée « Buttons » en souvenir de leur première rencontre, où la jeune fille portait une robe couverte de boutons. Henry Miller tomba également sous le charme de « Buttons », louant sa beauté et son éternelle jeunesse dans d'exceptionnelles lettres restées inédites. Les trois compères passèrent des soirées parisiennes mémorables dont nous gardons de précieuses traces autographes à travers leurs échanges épistolaires. Recommandée par Durrell, elle fit de nombreux voyages notamment en Angleterre d'où elle reçut une vaste correspondance de l'écrivain ainsi que des œuvres d'art originales signées de son pseudonyme d'artiste, Oscar Epfs. - Sommières s.d. (circa 1970), 15x10cm, une carte postale. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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Book number: 70299
€  300.00 [Appr.: US$ 325.41 | £UK 255.25 | JP¥ 51161]

 
DURRELL Lawrence
Carte postale autographe signée adressée à Jani Brun
Sommières 18 octobre 1971, 15x10,5cm, une carte postale. Carte postale autographe signée de Lawrence Durrell adressée à Jani Brun, rédigée au feutre bleu, au verso d'une citation de Nietzsche soulignant une image humoristique. Après de nombreuses années passées en Grèce, en Egypte et à Rhodes, l'écrivain voyageur Lawrence Durrell fut contraint de fuir Chypre à la suite de soulèvements populaires qui menèrent l'île à son indépendance de la couronne britannique. Riche seulement d'une chemise et d'une machine à écrire mais auréolé du succès de son roman Bitter Lemons of Cyprus (Les citrons acides), il arriva en 1956 en France et s'établit dans le village languedocien de Sommières. Dans la « maison Tartès », sa grande demeure entourée d'arbres, il écrivit la seconde partie de son œuvre, son monumental Quintette d'Avignon, s'adonna à la peinture et reçut ses illustres amis, dont le couple Henry Miller et Anaïs Nin, le violoniste Yehudi Menuhin, l'éditeur londonien Alan G. Thomas, et ses deux filles Pénélope et Sappho. Parmi les oliviers et sous le soleil méditerranéen, il y rencontre au milieu des années 1960 la jeune et pétillante ""Jany"" (Janine Brun), montpelliéraine d'une trentaine d'années à la beauté ravageuse, qui travaillait au département des Antiquités de la Sorbonne à Paris. Elle fut prénommée « Buttons » en souvenir de leur première rencontre, où la jeune fille portait une robe couverte de boutons. Henry Miller tomba également sous le charme de « Buttons », louant sa beauté et son éternelle jeunesse dans d'exceptionnelles lettres restées inédites. Les trois compères passèrent des soirées parisiennes mémorables dont nous gardons de précieuses traces autographes à travers leurs échanges épistolaires. Recommandée par Durrell, elle fit de nombreux voyages notamment en Angleterre d'où elle reçut une vaste correspondance de l'écrivain ainsi que des œuvres d'art originales signées de son pseudonyme d'artiste, Oscar Epfs. - Sommières 18 octobre 1971, 15x10,5cm, une carte postale. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 70300
€  80.00 [Appr.: US$ 86.78 | £UK 68.25 | JP¥ 13643]

 
DURRELL Lawrence
Carte de visite dactylographiée adressée à Jani Brun ""je ne sais même pas si j'arriverai de [sic] garder la maison de Sommières. Ouf, quelle barbe""
23 novembre 1977, 13x8cm, une carte de visite sous enveloppe. Carte de visite dactylographiée de Lawrence Durrell adressée à Jani Brun. Enveloppe jointe. Au retour de son premier séjour en Egypte depuis son départ d'Alexandrie en 1945, l'écrivain éprouvé adresse une courte missvie à sa jeune amante française : ""tu sais que je suis en instance de div [sic] [...] je ne peut [sic] même pas me payé [sic] un secrétaire à ce moment -- je ne sais même pas si j'arriverai de [sic] garder la maison de Sommières. Ouf, quelle barbe. Love, Larry"" Après de nombreuses années passées en Grèce, en Egypte et à Rhodes, l'écrivain voyageur Lawrence Durrell fut contraint de fuir Chypre à la suite de soulèvements populaires qui menèrent l'île à son indépendance de la couronne britannique. Riche seulement d'une chemise et d'une machine à écrire mais auréolé du succès de son roman Bitter Lemons of Cyprus (Les citrons acides), il arriva en 1956 en France et s'établit dans le village languedocien de Sommières. Dans la « maison Tartès », sa grande demeure entourée d'arbres, il écrivit la seconde partie de son œuvre, son monumental Quintette d'Avignon, s'adonna à la peinture et reçut ses illustres amis, dont le couple Henry Miller et Anaïs Nin, le violoniste Yehudi Menuhin, l'éditeur londonien Alan G. Thomas, et ses deux filles Pénélope et Sappho. Parmi les oliviers et sous le soleil méditerranéen, il y rencontre au milieu des années 1960 la jeune et pétillante ""Jany"" (Janine Brun), montpelliéraine d'une trentaine d'années à la beauté ravageuse, qui travaillait au département des Antiquités de la Sorbonne à Paris. Elle fut prénommée « Buttons » en souvenir de leur première rencontre, où la jeune fille portait une robe couverte de boutons. Henry Miller tomba également sous le charme de « Buttons », louant sa beauté et son éternelle jeunesse dans d'exceptionnelles lettres restées inédites. Les trois compères passèrent des soirées parisiennes mémorables dont nous gardons de précieuses traces autographes à travers leurs échanges épistolaires. Recommandée par Durrell, elle fit de nombreux voyages notamment en Angleterre d'où elle reçut une vaste correspondance de l'écrivain ainsi que des œuvres d'art originales signées de son pseudonyme d'artiste, Oscar Epfs. - 23 novembre 1977, 13x8cm, une carte de visite sous enveloppe. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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Book number: 70303
€  60.00 [Appr.: US$ 65.08 | £UK 51.25 | JP¥ 10232]

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