Librairie Le Feu Follet: Lettres autographes
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AMAN-JEAN Edmond
Lettre autographe signée
s.l. 1933, 10,4x16,2cm, 2 pages sur un double feuillet. Lettre autographe signée d' Edmond Aman-Jean ; deux pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet au chiffre du peintre. Pliure inhérente à l'envoi. ""N'ayant plus l'appartement d'en dessous de mon atelier, je ne suis pas bien sûr que mon téléphone fonctionne bien. On peut toujours me téléphoner par le concierge. J'ai le désir de voir la toile dont vous me parlez..."" - s.l. 1933, 10,4x16,2cm, 2 pages sur un double feuillet. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 76130
€  60.00 [Appr.: US$ 65.26 | £UK 51.25 | JP¥ 10236]

 
GONCOURT Edmond de
Lettre autographe datée et signée adressée à un confrère écrivain : ""... mais je peinais dans un laborieux volume dont je en voulais pas sortir...""
S.n., s.l. (Paris) 13 Juillet 1880, 13,5x20,5cm, une feuille. Lettre autographe datée et signée d'Edmond de Goncourt (12 lignes à l'encre noire). Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. Il s'excuse de son mutisme accaparé qu'il était par l'écriture d'un ouvrage : ""... mais je peinais dans un laborieux volume dont je en voulais pas sortir..."", et congratule son correspondant pour la qualité de son dernier livre : ""... je m'empresse de vous témoigner tout le plaisir que j'ai eu à lire votre délicat drame bourgeois, écrit dans une jolie et fraîche langue..."" - S.n., s.l. (Paris) 13 Juillet 1880, 13,5x20,5cm, une feuille. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 84153
€  250.00 [Appr.: US$ 271.94 | £UK 213 | JP¥ 42651]

 
GONCOURT Edmond de
Lettre autographe datée et signée adressée à un confrère écrivain à propos de l'ouvrage qu'il lui a envoyé : ""La seule critique que je me permettrai c'est que ça manque un peu d'intensité, un peu de diable au corps...""
S.n., s.l. (Paris) 26 Janvier 1884, 13,5x20,5cm, une feuille. Lettre autographe datée et signée d'Edmond de Goncourt (22 lignes à l'encre noire). Traces de pliures inhérentes à la mise sous pli. Il s'excuse du retard de sa réponse concernant l'envoi du dernier ouvrage de son confrère : ""... j'étais dans la correction de mes épreuves et dans un moment où mes yeux très fatigués ne me permettaient pas de lire le soir..."", mais ne manque pas de le féliciter : ""... dans votre livre, il y a de l'émotion, de l'attendrissement distingué, on y trouve des choses délicatement esquissées parmi un joli clair-obscur..."" tout en regrettant son côté un peu bourgeois dénué de grain de folie : ""ça manque un peu d'intensité, un peu de diable au corps..."", ""... votre talent se montre trop sage, trop raisonnable."" - S.n., s.l. (Paris) 26 Janvier 1884, 13,5x20,5cm, une feuille. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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Book number: 84154
€  350.00 [Appr.: US$ 380.71 | £UK 298 | JP¥ 59711]

 
ANONYME COUTURIER Edouard
[AFFAIRE DREYFUS] Carte postale dreyfusarde appartenant à la série intitulée ""Histoire d'un crime"" (n°15)
Edouard Couturier, s.l. [Paris] s.d. (1899), 13,9x9cm, une carte postale. Edition originale de cette carte postale appartenant à la série intitulée ""Histoire d'un crime"" (n°15) ; elle a été réalisée par Edouard Couturier et rehaussée en couleurs. Agréable exemplaire. - Edouard Couturier, s.l. [Paris] s.d. (1899), 13,9x9cm, une carte postale. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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Book number: 80782
€  60.00 [Appr.: US$ 65.26 | £UK 51.25 | JP¥ 10236]

 
ANONYME COUTURIER Edouard
[AFFAIRE DREYFUS] Carte postale appartenant à la série intitulée ""Histoire d'un crime"" (n°16)
Edouard Couturier, s.l. [Paris] s.d. (1899), 13,9x9cm, une carte postale. Edition originale de cette carte postale appartenant à la série intitulée ""Histoire d'un crime"" (n°16) ; elle a été réalisée par Edouard Couturier et rehaussée en couleurs. Agréable exemplaire de cette carte postale dénonçant les massacres antisétimes à Alger en janvier 1899. - Edouard Couturier, s.l. [Paris] s.d. (1899), 13,9x9cm, une carte postale. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 80783
€  60.00 [Appr.: US$ 65.26 | £UK 51.25 | JP¥ 10236]

 
ANONYME COUTURIER Edouard
[AFFAIRE DREYFUS] Carte postale dreyfusarde appartenant à la série intitulée ""Histoire d'un crime"" (n°18)
Edouard Couturier, s.l. [Paris] s.d. (1899), 13,9x9cm, une carte postale. Edition originale de cette carte postale appartenant à la série intitulée ""Histoire d'un crime"" (n°18) ; elle a été réalisée par Edouard Couturier et rehaussée en couleurs. Agréable exemplaire. - Edouard Couturier, s.l. [Paris] s.d. (1899), 13,9x9cm, une carte postale. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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Book number: 80784
€  60.00 [Appr.: US$ 65.26 | £UK 51.25 | JP¥ 10236]

 
VUILLARD Edouard
Lettre autographe signée d'Edouard Vuillard adressée à Bolette Natanson
17 juin 1931, 12,2x16,9cm, 1 page sur 1 feuillet remplié. Lettre autographe signée d'Edouard Vuillard adressée à l'architecte et designer Bolette Natanson, rédigée à l'encre bleue sur un papier de deuil : ""Ce n'est pas moi qui règle le cadre aussi je trouve juste de le payer son prix"". Amie du peintre Edouard Vuillard, Bolette Natanson encadra plusieurs de ses oeuvres. - 17 juin 1931, 12,2x16,9cm, 1 page sur 1 feuillet remplié. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] Autograph letter signed by Edouard Vuillard addressed to the architect and designer Bolette Natanson, written in blue ink on a paper framed in black : ""My dear Bolette, Sorry to have kept you waiting on my reply, I kept hoping to have the time to come see you. It is not me who adjusts the frame so I find it fair to pay this price for it"". A friend of the painter Edouard Vuillard, Bolette Natanson framed several of his works. Bonnard was a longtime friend of the Natansons (Thadée and Reine), whom he continued to see throughout his life in Normandy or in Paris. Their niece, Bolette Natanson, daughter of Alexandre, whom Bonnard knew as a child, became a well-known decorator. She worked with the architect and decorator Jean-Charles Moreux and recommended Bonnard in 1927 for a series of paintings set to adorn a private mansion that Moreux was decorating (including the Vue du Cannet now at the Musée Bonnard, le Cannet, France).
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Book number: 74124
€  700.00 [Appr.: US$ 761.42 | £UK 596 | JP¥ 119423]

 
DRUMONT Edouard
Lettre autographe signée d'Edouard Drumont ""Rions un peu ! Cela distrait""
s.l. 3 avril 1891, 10x13cm, un feuillet remplié. Lettre autographe signée d'Edouard Drumont, datée du 3 avril 1891, 40 lignes à l'encre noire sur papier à en-tête comportant l'adresse « 157, rue de l'Université » Pliure inhérente à la mise sous pli. Défié en raison de ses positions antisémites radicales, Drumont adresse à un abbé une lettre singulière sur la question du duel : « Je comprends tout ce qu'un prêtre doit penser du duel et je suis de votre avis mais c'est une nécessité dans certains cas » Loin de renier ses opinions, (« Tous les Juifs du monde entier m'adressent des cartels »), l'auteur se défend en adoptant une position sarcastique par rapport au duel : « La meilleure façon de les éviter est de se déclarer prêts à les accepter ». L'humour qui clôt la lettre notamment par l'insertion d'un dialogue fictif montre toute la dérision avec laquelle Drumont considère sa situation : « « ah vous ne vous battez pas ? C'est bien sûr ? , - bien sûr... - Eh bien ! moi je veux me battre jusqu'à ce que mort s'en suive ! » Rions un peu ! Cela distrait. » - s.l. 3 avril 1891, 10x13cm, un feuillet remplié. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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Book number: 64384
€  600.00 [Appr.: US$ 652.64 | £UK 510.75 | JP¥ 102362]

 
BOURGES Elémir
Lettre autographe signée d'Elémir Bourges
Paris n.d. (circa 1900), 12x19cm, une page sur une feuille. Lettre autographe signée d'Elémir Bourges, écrite à l'encre noire. Date et lieu en haut de la lettre. Pliure centrale inhérente à l'envoi postal. Elémir Bourges écrit cette lettre pour s'excuser auprès de son ami car il ne pourra pas assister au déjeuner prévu pour cause de maladie. - Paris n.d. (circa 1900), 12x19cm, une page sur une feuille. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 62648
€  60.00 [Appr.: US$ 65.26 | £UK 51.25 | JP¥ 10236]

 
BOURGES Elémir
Lettre autographe signée d'Elémir Bourges
Paris n.d. (circa 1900), 12,4x16,7cm, une page sur une feuille. Lettre autographe signée d'Elémir Bourges, écrite à l'encre noire. Date et adresse parisienne d'Elémir Bourges en haut de la lettre. Pliure centrale inhérente à l'envoi postal. Elémir Bourges écrit cette lettre en réponse à une demande de photographies de l'auteur. Il répond qu'il n'en possède pas et que son correspondant peut néanmoins trouver de vieux clichés dans la presse venant de chez Manuel ou Waléry, deux photographes de portrait parisiens. - Paris n.d. (circa 1900), 12,4x16,7cm, une page sur une feuille. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 62649
€  80.00 [Appr.: US$ 87.02 | £UK 68.25 | JP¥ 13648]

 
BRETON André & BRETON Elisa
Carte postale autographe signée inédite adressée à Jean Schuster : ""Ce pays est très beau décidément.""
Amsterdam 1958, 13,9x8,9cm, une carte postale. Carte postale autographe signée inédite d'André Breton adressée à Jean Schuster, rédigée au stylo bille bleu au verso d'une carte postale reproduisant une photographie en noir et blanc d'un masque mélanésien conservé au Tropenmuseum d'Amsterdam et qu'André Breton désigne sous le qualificatif hautement significatif d'""ami"" chargé de transmettre son ""affection"" à Jean Schuster. Superbe description picturale de la ville et de sa topographie qui surprend le poète : ""Ce quadrillage de canaux et le carrelage de tulipes nous laissent en grande indécision. [...] Ce pays est très beau décidément."" Elisa, l'épouse de Breton, a ajouté quelques lignes d'une tonalité toute surréaliste à la suite du texte principal : ""Elisa à Amsterdam est issue d'un moule de pain d'épices et d'une entorse en puissance d'antiquaires."" Jean Schuster (1929-1995) rejoint le groupe surréaliste en 1947. Proche de Benjamin Péret et André Breton, il deviendra l'exécuteur testamentaire de ce dernier. - Amsterdam 1958, 13,9x8,9cm, une carte postale. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] Autograph signed postcard addressed to Jean Schuster Amsterdam 1958 | 13.9 x 8.9 cm | a postcard Handwritten postcard signed by André Breton addressed to Jean Schuster, written in blue ballpoint pen on the back of a postcard reproducing a black and white photography of a Melanesian mask preserved at the Tropenmuseum in Amsterdam and which André Breton designates under the highly significant qualifier ""friend"", responsible for showing his ""affection"" to Jean Schuster. ""This grid pattern of canals and the tulip tiling leaves us in great indecision. [...] This country is decidedly very beautiful."" His wife Elisa Breton added a few lines of a Surrealist tone following the main text: ""Elisa in Amsterdam comes from a gingerbread tin and a potential twisting from antiquarians."" Jean Schuster (1929-1995) joined the Surrealist group in 1947. Close to Benjamin Péret and André Breton, he will become Breton's executor.
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 75712
€  1800.00 [Appr.: US$ 1957.93 | £UK 1532.25 | JP¥ 307087]

 
ZOLA Emile
Lettre autographe signée adressée à Henry Fouquier à propos de La Terre : ""Je me suis exténué à faire sortir cette vérité de mon livre, si l'on ne m'a pas compris, la faute en est sans doute à moi.""
Paris 11 février 1888, 13,2x20,5cm, 2 pages sur un double feuillet. Lettre autographe signée d'Emile Zola adressée à Henry Fouquier, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet. Pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre a été transcrite dans la correspondance complète d'Emile Zola éditée par le CNRS et les Presses de l'Université de Montréal. Belle lettre évoquant La Terre et La Puissance des Ténèbres de Tolstoï. Henry Fouquier (1838-1900) fut critique littéraire et chroniqueur pour de nombreux journaux. Proche ami de Guy de Maupassant, il appuya la candidature d'Emile Zola à l'Académie française. Cette lettre lui a été adressée au lendemain de la représentation de La Puissance des Ténèbres de Tolstoï au Théâtre-Libre. Nous n'avons pu trouver trace d'un article dans lequel le journaliste aurait fait le rapprochement entre le drame russe et La Terre d'Emile Zola, mais ce dernier lui adresse ici des remerciements : « Merci, mon cher Fouquier, de ce que vous voulez bien dire de « la Terre », si attaquée. J'en suis touché vivement, et croyez à toute ma gratitude. » Il faut dire que la critique n'a pas été tendre avec le quinzième volume des Rougon-Macquart qui, dès sa parution en feuilleton dans le Gil Blas, déchaîna les passions. Le 18 août 1887, alors que la fin du roman n'est même pas encore révélée au public, paraît dans Le Figaro le « Manifeste des Cinq », rédigé par Paul Bonnetain, J.-H. Rosny, Lucien Descaves, Paul Marguerite et Gustave Guiches. Ces jeunes auteurs dressent un constat sans appel : « La Terre a paru. La déception a été profonde et douloureuse. Non seulement l'observation est superficielle, les trucs démodés, la narration commune et dépourvue de caractéristiques, mais la note ordurière est exacerbée encore, descendue à des saletés si basses que, par instants, on se croirait devant un recueil de scatologie : le Maître est descendu au fond de l'immondice. [...] Nous répudions ces bonshommes de rhétorique zoliste, ces silhouettes énormes, surhumaines et biscornues, dénuées de complication, jetées brutalement, en masses lourdes, dans des milieux aperçus au hasard des portières d'express. De cette dernière œuvre du grand cerveau qui lança L'Assommoir sur le monde, de cette Terre bâtarde, nous nous éloignons résolument, mais non sans tristesse. Il nous poigne de repousser l'homme que nous avons trop fervemment aimé. » Zola, qui mûrissait l'idée d'un roman paysan depuis une dizaine d'années, est profondément touché et bien qu'il n'ait aucune réaction publique à ces accusations, sa correspondance est essaimée d'explications de l'œuvre dont seule la brutalité semble avoir retenu l'attention des lecteurs : « Mais vous ajoutez que notre thèse, à Tolstoï et à moi, est la même et peut se résumer en ceci : le travail de la terre est corrupteur. Tolstoï, il me semble, protesterait bien haut, et quant à moi, je vous affirme que je n'ai jamais voulu prouver une telle chose, radicalement fausse à mon avis. Ce que je pense, c'est que la petite propriété, telle qu'elle existe chez nous, c'est que la suite de faits sociaux qui ont abouti à notre forme sociale, nous ont donné notre paysan d'aujourd'hui, avec ses qualités et ses vices. Notre paysan est le prisonnier de sa terre, et non l'homme libre qu'il devrait être. Comment voulez-vous qu'il n'y étouffe pas, dans son ignorance et sa passion unique ? Labourer est très sain, mais à la condition qu'on sera le maître de son champ, au lieu d'en être le forçat. Je me suis exténué à faire sortir cette vérité de mon livre, si l'on ne m'a pas compris, la faute en est sans doute à moi. » Très belle lettre du maître du naturalisme révélant une nouvelle facette de l'un des plus brutaux volumes des Rougon-Macquart. - Paris 11 février 1888, 13,2x20,5cm, 2 pages sur un double feuillet. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 79098
€  3000.00 [Appr.: US$ 3263.22 | £UK 2553.75 | JP¥ 511812]

 
ZOLA Emile
Lettre autographe signée adressée à une correspondante inconnue : ""Le sieur Grimm de Buda-Pesth, est un simple voleur, qui fait traduire mes romans au fur et à mesure de leur publication dans les journaux français, sans autorisation aucune.""
Bénodet (Finistère) 10 septembre 1883, 13,2x20,3cm, 2 pages sur un double feuillet. Lettre autographe signée d'Emile Zola - apparemment inédite - adressée à une correspondante inconnue, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet. Pliures inhérentes à l'envoi. Intéressante lettre relatant la traduction des œuvres d'Emile Zola et les démêlés juridiques inhérents à leur diffusion clandestine. Cette missive est visiblement adressée à une correspondante envisagée pour la traduction allemande de La Joie de vivre : « Je vous prierai de me donner la réponse la plus prompte possible, au sujet de la traduction de La Joie de vivre ; car je reçois déjà des propositions d'Allemagne, et je voudrais savoir à quoi m'en tenir. » En cet automne 1883, Zola - pourtant en villégiature en Bretagne - est très pris par la gestion de la traduction de ses œuvres qu'il gère directement avec les éditeurs. On voit ici de l'acharnement avec lequel il mène les négociations : « Je vous répète que je n'accepterai qu'une somme fixe et payée d'avance. C'est plus simple, et sans surprise possible. » Mais les choses ne sont pas simples et Zola, dont les œuvres connaissent déjà un fort succès, doit lutter contre l'édition clandestine de ses romans. Totalement éludés par les biographes, les démêlés avec l'éditeur hongrois Gustav Grimm sont pourtant un leitmotiv de la correspondance zolienne : « Le sieur Grimm de Buda-Pesth, est un simple voleur, qui fait traduire mes romans au fur et à mesure de leur publication dans les journaux français, sans autorisation aucune. Déjà la Nouvelle Presse libre, de Vienne, lui a fait un procès en mon nom. Mais il paraît que nous n'avons pas de traité avec la Hongrie. J'attends la signature d'un traité, qu'on dit prochaine. » En effet, Grimm avait déjà fait publier sans l'autorisation de Zola les traductions en langue allemande de deux romans : Nana (1881) et Pot-Bouille (Der häusliche Herd, 1882) Ces parutions illégales découragèrent les éditeurs allemands Curt Busch et George Kuhr qui, très intéressé par la diffusion du roman auprès des lecteurs germanophones, déclarèrent forfait. Gustav Grimm, qui consentit finalement à respecter les traités commerciaux, remporta la partie et fit paraître la toute première traduction allemande de La Joie de vivre en 1889 sous le titre Die Lebensfreude. Celui que Zola qualifie ici de « simple voleur » obtiendra finalement l'autorisation de diffuser la traduction allemande de l'intégralité des vingt volumes des Rougon-Macquart entre 1892 et 1899. Intéressante lettre révélant les rouages éditoriaux des Rougon-Macquart et témoignant de l'ardeur avec laquelle Zola mena les négociations inhérentes à la traduction de sa grande fresque héréditaire. - Bénodet (Finistère) 10 septembre 1883, 13,2x20,3cm, 2 pages sur un double feuillet. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 79106
€  1800.00 [Appr.: US$ 1957.93 | £UK 1532.25 | JP¥ 307087]

 
ZOLA Emile
Lettre autographe signée inédite adressée à Léon Carbonnaux chef de rayon au Bon Marché et conseil pour l'écriture d'Au bonheur des Dames : ""Je désire simplement toucher au sujet dans mon livre, pour le besoin du petit drame commercial qui me sert de fable.""
Médan 23 juin 1882, 13,4x21,6cm, 1 page 1/2 sur un double feuillet - enveloppe jointe. Lettre autographe signée d'Emile Zola - apparemment inédite - adressée à Léon Carbonnaux, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet. Pliures inhérentes à l'envoi. Enveloppe jointe. Important témoignage du colossal travail de documentation et du rôle capital des informateurs d'Emile Zola dans la peinture de son immense fresque naturelle et sociale. Cette lettre a été envoyée à Léon Carbonnaux, chef de rayon au Bon Marché qui transmit à Emile Zola de précieuses informations pour la création du onzième volume des Rougon-Macquart : Au Bonheur des Dames. On ne connaît que deux lettres de Léon Carbonnaux à Emile Zola : elles sont consultables dans la numérisation du dossier préparatoire du Bonheur des Dames mis en ligne par la Bibliothèque nationale de France. On sait cependant grâce à ce même dossier, dans lequel figure une longue section intitulée « Notes Carbonnaux », que ce chef de rayon au Bon Marché fournit un nombre important d'informations à Zola, notamment sur les mœurs des employés et leur rémunération. Les deux hommes se sont sans doute rencontrés alors qu'Emile Zola, avide de renseignement quant au fonctionnement des grands magasins, mena une enquête de terrain en février et mars 1882. Cette réponse serait donc la toute première que l'écrivain adressa au chef de rayon, en réponse à sa lettre du 19 juin 1882. Bien loin d'imaginer le vif succès que remportera ce nouveau roman, Zola semble même le prendre à la légère : « Je désire simplement toucher au sujet dans mon livre, pour le besoin du petit drame commercial qui me sert de fable. Vos notes sont excellentes. [...] Enfin, me voilà au travail. Le sujet est à la fois bien vaste - et bien ingrat pour un roman. On devra me tolérer un peu de fiction, car il faut bien que je passionne la matière. Mais je tâche de m'en tenir le plus strictement possible à mes notes. » Il faut dire que Carbonnaux prend son rôle d'informateur très à cœur et, n'ayant aucun doute quant au succès du livre, il écrit : « Dans le bâtiment chez nous d'ailleurs, partout on attend votre livre. Les lecteurs ne vous manqueront pas. Soyez-en sûr. Vous n'en êtes plus à compter les succès celui-là s'annonce comme devant dépasser les autres. » (lettre du 19 juin 1882) Car un autre ouvrage, sur le même sujet, vient de paraître : « J'ai lu le volume de Pierre Giffard. Il me paraît comme vous injuste et même faux dans plusieurs parties. C'est bâclé. Il aurait fallu, pour un pareil ouvrage de documents purs, une entière exactitude. Moi qui écris une œuvre d'imagination, je ne me permettrai pas de tels écarts. » C'est Carbonnaux qui avait signalé l'ouvrage à Zola : « Pierre Giffard du Figaro vient de faire paraître chez Havard un vol de 300 pages intitulé « Les Grands bazars de Paris ». [...] On sait que le Figaro est inféodé au Louvre [magasin concurrent au Bon Marché] & on peut assurer que ce livre a été commandé et bâclé dès que votre intention de traiter le même sujet a été connue. [...] Il fallait déguiser un peu la réclame pour le Louvre. » (lettre du 19 juin 1882) On voit bien ici à quel point les grands magasins fascinent et l'on comprend l'immense succès que remportera ce roman de Zola décrivant leur avènement et leur suprématie. - Médan 23 juin 1882, 13,4x21,6cm, 1 page 1/2 sur un double feuillet - enveloppe jointe. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 79108
€  2800.00 [Appr.: US$ 3045.67 | £UK 2383.5 | JP¥ 477691]

 
ZOLA Emile
Lettre autographe signée inédite adressée à Léon Carbonnaux chef de rayon au Bon Marché et conseil pour l'écriture d'Au bonheur des Dames : ""Vous avez eu l'obligeance de me donner certains détails sur l'inventaire. Vous m'avez dit qu'on choisissait le premier dimanche d'août, qu'on fermait les portes et que tous les employés s'y mettaient.""
Médan 16 novembre 1882, 13,6x21,4cm, 2 pages sur un double feuillet - enveloppe jointe. Lettre autographe signée d'Emile Zola - apparemment inédite - adressée à Léon Carbonnaux, rédigée à l'encre noire sur un double feuillet. Pliures inhérentes à l'envoi. Enveloppe jointe. Important témoignage du colossal travail de documentation et du rôle capital des informateurs d'Emile Zola dans la peinture de son immense fresque naturelle et sociale. Cette lettre a été envoyée à Léon Carbonnaux, chef de rayon au Bon Marché qui transmit à Emile Zola de précieuses informations pour la création du onzième volume des Rougon-Macquart : Au Bonheur des Dames. On ne connaît que deux lettres de Léon Carbonnaux à Emile Zola : elles sont consultables dans la numérisation du dossier préparatoire du Bonheur des Dames mis en ligne par la Bibliothèque nationale de France. On sait cependant grâce à ce même dossier, dans lequel figure une longue section intitulée « Notes Carbonnaux », que ce chef de rayon au Bon Marché fournit un nombre important d'informations à Zola, notamment sur les mœurs des employés et leur rémunération. Les deux hommes se sont sans doute rencontrés alors qu'Emile Zola, avide de renseignement quant au fonctionnement des grands magasins, mena une enquête de terrain en février et mars 1882. « J'ai pris l'inventaire comme cadre à un de mes chapitres. D'ailleurs je n'ai spécialement besoin que du travail dans le rayon des confections et dans le rayon des soieries. Il est inutile de me renseigner sur les autres rayons. » Grâce à cette importante lettre on comprend que c'est Léon Carbonnaux qui fournit l'essentiel des renseignements à Emile Zola pour la rédaction de son très beau onzième chapitre consacré à l'inventaire : « Vous avez eu l'obligeance de me donner certains détails sur l'inventaire. Vous m'avez dit qu'on choisissait le premier dimanche d'août, qu'on fermait les portes et que tous les employés s'y mettaient. On vide toutes les cases, n'est-ce pas ? on jette les marchandises sur les comptoirs ou à terre, et l'inventaire n'est terminé que lorsqu'il n'y a plus absolument rien en place. » La version finale du Bonheur des Dames contient toutes les précieuses informations fournies par le chef de rayon du Bon Marché : « Le premier dimanche d'août, on faisait l'inventaire, qui devait être terminé le soir même. Dès le matin, comme un jour de semaine, tous les employés étaient à leur poste, et la besogne avait commencé, les portes closes, dans les magasins vides de clientes. [...] Neuf heures sonnaient. [...] Dans le magasin, inondé de soleil par les grandes baies ouvertes, le personnel enfermé venait de commencer l'inventaire. On avait retiré les boutons des portes, des gens s'arrêtaient sur le trottoir, regardant par les glaces, étonnés de cette fermeture, lorsqu'on distinguait à l'intérieur une activité extraordinaire. C'était, d'un bout à l'autre des galeries, du haut en bas des étages, un piétinement d'employés, des bras en l'air, des paquets volant par-dessus les têtes ; et cela au milieu d'une tempête de cris, de chiffres lancés, dont la confusion montait et se brisait en un tapage assourdissant. Chacun des trente-neuf rayons faisait sa besogne à part, sans s'inquiéter des rayons voisins. D'ailleurs, on attaquait à peine les casiers, il n'y avait encore par terre que quelques pièces d'étoffe. La machine devait s'échauffer, si l'on voulait finir le soir même. » (Au bonheur des Dames, chapitre XI) Soucieux de conférer à ce chapitre - comme à tout le reste de son œuvre - une grande véracité, le naturaliste interroge son correspondant des éléments très pointus : « Mais il me faudrait maintenant des détails sur les écritures. D'abord le premier et le second ont-ils des rôles spéciaux dans l'inventaire ? Quel (sic) est leur part de besogne ? Et ensuite que font les commis qui écrivent ? Dresse-t-on des listes, pointe-t-on sur des registres ? Y a-t-il un travail préparatoire ? Enfin quelle est exactement la nature et la marche de la besogne, ce jour-là ? » Le 30 novembre 1882, Léon Carbonnaux répondra de manière précise à ces sollicitations : « Le samedi soir toute la marchandise est sortie des casiers et mise en pile s'il s'agit d'étoffes en tas ou ballots si ce sont des confections - ce sont à terre ou sur les comptoirs - chaque sorte ou genre espacés afin de rendre la besogne de vérification intelligible à première vue. La marchandise ainsi classée est inscrite sur des notes de papier distribué par le bureau de comptabilité générale et numérotées de 1 à ... par comptoir. Le dimanche - grand appel. C'est là le jour d'inventaire. Un patron les note à la main vérifie - une pile par ci - une pile par là - suivant qu'un gros chiffre, prix ou quantité l'a frappé. Si la quantité est reconnue exacte - il paraphe la note - S'il y a erreur on rectifie. Cela arrive quelquefois mais c'est rare. Ce travail de vérification a été fait plusieurs fois par le premier ou les seconds. Quand le patron a terminé les commis remettent tout en place pour la vente du lendemain. Alors quelqu'un d'autorisé, premier ou second, appelle ces notes numérotées et paraphées - non plus les sommes ou totaux mais le détail à un caissier présent pour la circonstance. Derrière le caissier est un commis qui surveille si l'écrit est conforme à l'appel. C'est cet écrit qui reste pièce officielle dans les archives de la maison. Chaque rayon mis en ordre, les vendeurs s'en vont. Après eux chefs et sous-chefs de comptoir dès que l'appel est terminé - et ensuite les caissiers après que les tirages et additions sont faits. Quelques jours après le patron vient dire au chef de rayon le résultat de l'inventaire. Le chiffre de bénéfice donné inférieur ou supérieur au chiffre demandé par instructions générales - éloge ou blâme. » On note que ces abondantes explications dépassent les demandes de Zola et lui permettront de préciser d'autant plus la description de l'inventaire annuel, comme en témoigne le chapitre qui sera finalement publié. Très importante lettre retraçant l'élaboration de l'un des plus beaux chapitres d'Au bonheur des Dames. - Médan 16 novembre 1882, 13,6x21,4cm, 2 pages sur un double feuillet - enveloppe jointe. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND]
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Book number: 79109
€  3000.00 [Appr.: US$ 3263.22 | £UK 2553.75 | JP¥ 511812]

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