Author: DEBUCOURT Philibert-Louis Title: Modes et manières du jour à Paris, à la fin du 18e siècle et au commencement du 19e. Collection de 52 gravures coloriées.
Description: Au Bureau du Journal des Dames, Rue Montmartre, N° 183, au coin du Boulevart, AParis s.d. (1798-1808), de 10,8x17,6cm à 28,1x18,8cm, 52 planches en feuilles montées sous marie-louise, en étui. Ensemble des 52 planches originales, gravées à l'eau-forte et rehaussées à l'aquarelle à l'époque, chiffrées 1 à 52, montées par deux sous marie-louises. En feuilles sous emboîtage (début XXe) en demi-veau rouge à coins, dos muet, plats de papier façon chagrin rouge. Planches de formats divers (10,8x17,6 à 28,1x18,8cm) et de papiers hétérogènes, comme c'était souvent le cas pour les publications de la Mésangère. Le titre gravé volant imprimé à part, est absent de la grande majorité des exemplaires. Il est ici remplacé par sa réédition à l'identique chez Gosselin (1893-1903), sur du papier filigrané ancien et porte la marque ""G"" de l'éditeur, caractéristique de cette réédition un siècle plus tard. Toutes les planches sont quant à elles en édition originale, sans la marque G ajoutée par Gosselin aux angles inférieurs des gravures, dans la figure ou la cuvette, et parfois accompagnée de la date. Quelques rousseurs, quelques rares gravures avec une trace d'onglet encollé au dos. Planche 42 restaurée sans manque. Une tache verte dans la planche 11 sans doute dûe à l'aquarelle du paysage. Douze planches rognées à la cuvette pl. 12 (12,7x19,2cm), pl. 15 (12,4x18,7cm), pl.19 (11,9x19,8cm), pl. 29 (11,9x19cm), pl. 30 (12,5x19cm), pl. 39 (12,1x18,4cm), pl. 41 (12,5x19, 1cm), pl. 42 (12,5x19, 1cm), pl. 48 (11,9x18,3cm), pl. 49 (12,9x19,9cm), pl. 51 (12,5x18,4), pl. 52 (12x18,1cm), une rognée autour du cadre noir, pl. 37 (10,8x17,6cm). Rousseurs plus prononcées dans la marge de la pl. 4, 28, 30, 31, 35, 44, 45, 47. Rare et précieuse suite complète de 52 estampes originales de costumes de l'époque du Directoire et du Premier Empire. *** Considérée comme ""introuvable"" par Gaudriault dans son étude sur la gravure de mode féminine en France, il s'agit du seul ensemble complet en édition originale disponible actuellement. Cette série d'élégantes silhouettes fut publiée à l'initiative du libraire Sellèque et de Pierre La Mésangère, ecclésiastique reconverti dans la presse après les tourments de la Révolution. La Mésangère prend en 1800 la direction du célèbre Journal des Dames et des Modes, publication pionnière dans l'histoire de la presse féminine, et produit quelques séries à part, telles que celle-ci, destinées à « une catégorie d'amateurs délicats pour s'intéresser à une interprétation des modes plus soignée et plus luxueuse que celle qu'offrent les planches des journaux » (Philippe Séguy, Histoire des modes sous l'Empire). Les planches sont l'œuvre de Philippe-Louis Debucourt, peintre de l'élégance française depuis 1787, et contributeur régulier du Journal des Modes. Les 38 premières dateraient de l'an VIII, les 12 suivantes de l'an IX et les deux dernières de 1808. Se dévoile à travers ces 52 costumes une véritable grammaire de la toilette, un précieux alphabet de la Robe et du Chapeau — langue en laquelle les Parisiennes sont particulièrement versées. Bergères, sultanes, princesses étrusques... la tendance est à l'exotisme voire à l'érotisme avec un occasionnel sein dénudé. On y retrouve la mode mise à l'honneur par les Merveilleuses à la suite de la Révolution, inspirée de l'Antiquité et de la mythologie - robes de mousseline nacrée, légères et près du corps, ainsi que manteaux, coiffures en bandeaux, et tuniques à la grecque. Les légendes qui accompagnent les eaux-fortes détaillent souvent les toilettes, coiffures et couvre-chefs minutieusement rehaussés à l'aquarelle. Certaines figures se doublent d'une féroce étude de moeurs frisant la caricature - on y retrouve le précieux ridicule Turcaret, personnage de théâtre récurrent depuis le début du XVIIIe siècle, ou encore des scènes de genre où les intrigues et transports amoureux vont bon train. Peu relevée par les bibliographe, l'importance de cette série du point de vue de l'histoire de la gravure en couleur est à souligner : certaines planches portent dans leurs marges de minuscules points noirs pour le procédé de gravure en couleur par superposition des planches en taille-douce. Ces points de repère, signalés dans le catalogue raisonné de Debucourt (p. 66-85) disparaîtront des rééditions. Cependant, il semble que cette méthode, qui « expire au début du XIXe siècle » ait été ici alliée aux rehauts à l'aquarelle à la main : « Mais le règne du coloriage à la main commence, - et qui l'eût dit ! - commence avec Debucourt, son Frascati et ses Types d'après Carle Vernet ! On cesse de voir sur la marge des estampes les points de repère, indice de la superposition des planches » (Béraldi, Les graveurs du xix siècle). La qualité du travail de coloriage ne nous permet pas de déterminer si une part mécanique accompagne les rehauts à l'aquarelle, ou si les points noirs ne sont que des vestiges d'une technique révolutionnaire mais demeurée éphémère. Une superbe et rarissime galerie complète de portraits à un moment charnière de la mode féminine et de l'histoire de la gravure en couleur. Maurice Fenaille, L'Oeuvre gravé de P.-L. Debucourt, 1899, 71 à 122. - Au Bureau du Journal des Dames, Rue Montmartre, N° 183, au coin du Boulevart, AParis s.d. (1798-1808), de 10,8x17,6cm à 28,1x18,8cm, 52 planches en feuilles montées sous marie-louise, en étui. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] | Real First Issue - So Iconic it Inspired an Identical Reprint| Au Bureau du Journal des Dames | à Paris [1798-1808] | from 10,8?x?17,6 cm to 28,1?x?18,8 cm | 52 loose plates under mount and custom slipcase Set of 52 original numbered plates, etched and watercolored at the time, mounted in pairs under mats. Loose leaves housed in a red half calf slipcase (early 20th century), red shagreen boards. The plates vary in size and paper stock, as was often the case with La Mésangère's publications. Unbound engraved title on a bifolium, printed separately, absent from most copies. It is replaced here by its identical reprint by Gosselin (1893-1903), on antique watermarked paper and bearing the publisher's ""G"" mark, characteristic feature of this reprint made a century later. All the plates, however, are in first issue from the early 19th century. They do not bear the ""G"" added by Gosselin to the lower corners of the reprint engravings (added in the illustration itself or close to the plate mark, occasionally bearing a date next to the ""G""). Some foxing, a few rare engravings showing traces of adhesive on the reverse. Plate 42 restored without loss of paper. A green stain in plate 11 probably due to the watercolor of the landscape. Twelve plates are trimmed to the plate mark. Plate 37 is trimmed around the black border. More pronounced foxing in the margins of some plates. A rare and precious complete suite of 52 original costume prints from the Directoire and First French Empire. Deemed introuvable by Gaudriault in his study on French womens fashion engravings. The only complete set in first issue on the market. This series of elegant silhouettes was published on the initiative of the bookseller Sellèque and Pierre La Mésangère, clergyman who turned to the press after the turmoil of the Revolution. In 1800, La Mésangère became director of the renowned Journal des Dames et des Modes, a pioneering publication in the history of the women's press, and produced a few standalone series, such as this one, aimed at ""a category of connoisseurs with an interest in a more refined and luxurious interpretation of fashion than that offered by the plates in the newspapers"" (Philippe Séguy, Histoire des modes sous l'Empire). The plates are by Philibert-Louis Debucourt, painter of French elegance since 1787 and a regular contributor to the Journal des Modes. The first 38 date from the Revolutionary Year VIII, the next 12 from Year IX and the last two from 1808. Through these 52 costumes unfolds a veritable ""grammar of clothing"" - a fashion language in which Parisian women were particularly well versed. Shepherdesses, sultanas, Etruscan princesses... the trend leaned towards exoticism, even eroticism, with the occasional bared breast. We find styles brought to the fore by the Merveilleuses following the Revolution, inspired by Antiquity and mythology — gowns of iridescent muslin, light and form-fitting, alongside coats, bandeau hairstyles, and Grecian tunics. Captions often provide detailed descriptions of meticulously colored attire, hairstyles, and headwear. Some figures even double as biting social commentary verging on caricature, featuring characters such as the recurring theatrical figure of Turcaret, or genre scenes teeming with love intrigues. This series also stands out in the history of color engraving - some plates bear small black dots in the margins, indicating the mechanical process of color engraving by multiple intaglio plates. These marks, mentioned in Debucourt's catalogue raisonné (pp. 66-85) do not appear in later reprints. However, it appears this technique which ""fell out of use at the dawn of the 19th century"", was combined here with hand-applied watercolor: ""The era of hand-coloring began — and who would have predicted it? — with Debucourt, his Frascati and his Types after Carle Vernet! The ""registration marks"", indicators of plate superimposition, disappear from the margins of prints"" (Béraldi, Les Graveurs du XIXe siècle). The high quality of the coloring makes it arduous to determine whether mechanical assistance played a role or whether the black dots are merely remnants of a revolutionary but short-lived technique. A superb and exceptionally rare complete gallery of portraits from a pivotal moment in both women's fashion and the history of color engraving. Maurice Fenaille, L'Œuvre gravé de P.-L. Debucourt, 1899, pp. 71-122.
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Price: EUR 12000.00 = appr. US$ 13042.16 Seller: Librairie Le Feu Follet
- Book number: 87502
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