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Title: Portrait photographique de Colette à la peau de lion
Description: s.l. (Paris) s.d. (1907), 28,7x20,4cm, une photographie contrecollée sur carton. | Colette, la « danseuse nue », dans son costume de scène |
* Rare et grande photographie originale en tirage albuminé d'époque, contrecollée sur carton, représentant Colette languissamment allongée sur une peau de lion et recouverte d'une peau de léopard. Un tirage largement tronqué, portant le même numéro manuscrit figurant au dos de notre photographie (""11214""), est conservé dans le fonds Reutlinger, à la Bibliothèque nationale de France (Album Reutlinger de portraits divers vol. 53, p.3). Nous n'avons pu trouver aucun autre exemplaire de cette photographie dans d'autres collections publiques. Une photographie similaire, dédicacée tardivement à Maurice Chevalier, est passée en vente en 2008. Très beau et sulfureux cliché de Colette, probablement pris l'année de son scandaleux spectacle de danse « Rêve d'Egypte » au Moulin Rouge avec son amante Missy, qu'elle embrasse sur scène. « Colette est danseuse nue, ce qui, à cette époque, signifie qu'elle [...] se drape dans des voiles vaporeux, dissimule une partie de son anatomie sous des peaux de bêtes » (Paula Dumont). Les peaux de bêtes, qui épousent sa silhouette sur ce cliché, lui avaient déjà servi de sensuel costume dans Pan de Charles Van Lerberghe, accompagnée sur scène de Lugné-Poe et Georges Wague. C'était la première fois qu'on osait se passer d'un maillot de corps : « Je veux danser nue si le maillot me gêne et humilie ma plastique », dira-t-elle. A l'époque de cette photographie, en 1907, Colette se produit dans d'innombrables spectacles, après ses débuts deux ans plus tôt dans le salon saphique de Nathalie Clifford Barney, où elle partageait l'affiche avec Mata Hari. Pour Colette, la danse est synonyme d'émancipation à plus d'un titre - avant tout un moyen de subsistance et de libération de son corps, qui lui appartient enfin après sa séparation d'avec Willy en 1906. On rapprochera sa danse ondulante, presque sans geste, de celles de Loïe Fuller et Isadora Duncan ; son plus grand succès étant « la Chair », un mimodrame qu'elle jouera deux cents fois à Paris et qui s'exportera à la Manhattan Opera House de New York, avec une nouvelle distribution. C'est également dans les hauts lieux de la danse parisienne que Colette s'affiche librement au bras de ses amantes. Son union scandaleuse avec Missy, la virile marquise de Morny, qui l'accompagne sur scène en costume, contribua à la célébrité de ses représentations. Il s'agit sans doute du plus rare cliché de Colette réalisé par Reutlinger, qui la photographia également drapée à la grecque ou arborant son costume du « Rêve d'Egypte ». Rarissime témoignage visuel d'une révolution du costume de danse opérée par Colette, figure incontournable du Paris artistique et littéraire au XXe siècle. - s.l. (Paris) s.d. (1907), 28,7x20,4cm, une photographie contrecollée sur carton. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] Colette, the ""nude dancer"" in her stage costume Photographic portrait of Colette stretched out on a lion's skin [Paris 1907] | 28,7 x 20,4 cm | one photograph mounted on a board A substantially cropped print bearing the same penciled number on the back of our photograph (11214), is in the Reutlinger archives at the Bibliothèque nationale de France (Album Reutlinger de portraits divers vol. 53, p.3). We have been unable to find any other examples of this photograph in other public collections. A similar photograph belatedly dedicated to Maurice Chevalier went on sale in 2008. A beautiful, sultry shot of Colette probably taken the year of her banned dance show ""Rêve d'Égypte"" at the Moulin Rouge where she shared the bill - and a scandalous kiss - with her cross-dressing aristocrat lover Missy. ""Colette was a nude dancer, which at the time meant that she [...] draped herself in vaporous veils, concealing part of her anatomy under animal skins"" (Paula Dumont). Colette had already used animal skins, hugging her figure in this picture, as a sensual costume in Charles Van Lerberghe's Pan, accompanied on stage by Lugné-Poe and Georges Wague. This was the first time anyone had dared to go without a flesh-colored body suit. Justifying her choice, she went on to say: ""I want to dance naked if the body suit bothers me and humiliates my plasticity"". At the time of this photograph, in 1907, Colette was performing in countless shows, following her debut two years earlier in Nathalie Clifford Barney's Sapphic Salon where Mata Hari also danced. For Colette, dance was synonymous with emancipation in more ways than one - as a means of sustenance and liberation of her body which finally belonged to her after her separation from her abusive husband Willy in 1906. Her undulating, almost gestureless dance was linked by contemporary critics to that of Loïe Fuller and Isadora Duncan; her greatest success remained ""La Chair"", a risqué mime show she performed two hundred times in Paris and was subsequently produced with a new cast in New York's Manhattan Opera House. It was also in the halls of Parisian dance venues that Colette flaunted herself freely on the arm of her lovers. Her scandalous union with Missy, the virile Marquise de Morny who accompanied her on stage in male costumes, contributed to the fame of her performances. This is probably the rarest photograph of Colette taken by Reutlinger who also photographed her draped in Grecian style or wearing her costume from ""Le Rêve d'Égypte"". A rare visual testimony to a revolution in dance costume brought about by Colette, a key figure in twentieth-century artistic and literary Paris.

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Price: EUR 6800.00 = appr. US$ 7390.56 Seller: Librairie Le Feu Follet
- Book number: 77332

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