Author: VIVANT DENON Dominique & GALIEN (sculpsit) Title: Voyage dans la Basse et Haute Egypte : Frises emblématiques de différents temples égyptiens. (Planche 116).
Description: Didot, Paris 1803, 39x54cm, une feuille. Gravure originale in folio, extraite du Voyage dans la Basse et la Haute Egypte de Vivant Denon.Planche ornée d'une gravure subdivisée en 10 figures, ainsi décrites par l'auteur:Frises emblématiques de différents temples égyptiens.N° 1. Hiéroglyphes qui décorent la corniche extérieure de la nef du grand temple de Tintyra ; cet ornement, en se répétant, fait le tour de cette partie du monument. La figure du milieu est la tête d'Isis avec ses attributs ; on la trouve répétée partout dans ce temple, qui lui étoit sans doute dédié. Les deux grands oiseaux ont une tête de vautour, sans plumes, sortant d'une espece d'œuf qui lui sert de corps : cet oiseau est souvent répété dans toutes sortes d'attitudes dans les plafonds, les ailes étendues, tenant dans les pattes l'espece de bâton avec la palme que l'on voit ici en avant ; il accompagne aussi les héros et les rois dans les bas-reliefs représentant les victoires et les triomphes, et semble alors un génie protecteur.Le n° 2 est la frise intérieure du temple près l'isle de Philée (voyez planche LXXII, n° 1).N° 3. Frise du typhonium de Tintyra (voyez planche XXXVIII, n° 3), ou du temple dédié à Isis, victorieuse de Typhon, le mauvais génie ou le vent d'ouest ; il a une tête de vieillard, le corps gras et de la forme de celui d'un enfant, une queue qui va en grossissant et qui est aussi longue que les jambes ; il est toujours coiffé du même ornement : celui qui lui fait pondant est une divinité du même genre ; la tête a tout à la fois le caractere du chien, du cochon, et du crocodile ; il a les mamelles pendantes comme les femmes égyptiennes, un gros ventre, et des pattes de lion : cette figure, aussi répétée que l'autre et l'accompagnant pour le plus souvent, m'a paru être la divinité du temple d'Hermontis (voyez planche CXX, n° 4). On trouve fréquemment des figures de ces deux divinités en forme d'amulettes, en pâte de verre de couleur, et en porcelaine : j'en ai rapporté que j'ai dessinées de grandeur naturelle (voyez pl. XCVI, n° 37 et 38). Elles étoient très révérées, soit pour le bien qu'on en attendoit, soit pour le mal qu'on en pouvoit craindre, soit également pour les deux causes ; car je les crois l'emblême des deux vents qui produisent l'inondation, et peuvent la rendre ou insuffisante ou trop considérable.Il est à présumer que la figure qui est au milieu de ces deux monstres, assise sur une fleur de lotus à demi épanouie, est celle d'Isis, ou la bonne divinité, qui a obtenu de ces deux redoutables dieux l'équilibre des eaux, qui fait fleurir le lotus dans les canaux quand l'inondation est parfaite.Le n° 4 est l'ornement de la frise du tout petit temple de l'isle de Philée ; l'effet dans la nature est aussi riche qu'agréable : les artistes égyptiens ont avec un art tout particulier su allier la signification de l'emblême au bon goût de la décoration.Le n° 5 en est encore une preuve ; c'est la décoration du soubassement intérieur de la chambre du milieu du petit temple qui est situé derriere le grand temple de Tintyra (voyez le plan de Tintyra, planche XL, n° 1). Cette décoration représente le lotus dans trois instants du développement de la floraison de cette plante. L'épervier sur un autel est pris pour Osiris ou le soleil ; la lune de l'autre côté ; un ibis sur des lotus, autre emblême de l'inondation ou de l'entrée du Nil dans les canaux ; car le lotus n'a rapport qu'aux canaux, puisqu'il ne croît que dans l'eau stagnante, et ne se trouve jamais dans le courant du fleuve.Le n° 6, ornement de la frise intérieure du typhonium d'Apollinopolis magna, petit temple, situé près du grand temple (Voyez planche LVII, n° 1) : il doit avoir la même signification que celui ci-dessus , n° 3. Il y a de plus trois figures, que, vu l'emploi répété le plus souvent lorsqu'il est question de l'inondation, je croirois être des vases d'eau lustrale ou offrandes d'eau du Nil lors de sa croissance.N° 7. Riche et très agréable frise, qui décore la piece ouverte qui est près de celle où est le planisphere céleste, dans le petit appartement situé sur le grand temple de Tintyra (voyez le plan, pl. CXXX, n° 1, lettre C ). Le globe qui est au centre doit être le soleil, d'où part le faisceau de lumiere qui vient tomber sur la terre : j'ai été si souvent dans le cas de m'assurer de cette opinion sur ces deux figures, que je crois pouvoir la donner comme irrévocable : cette espece de pluie de globules triangulaires décore l'embrasure de presque tous les larmiers ou fenêtres qui donnent de la lumiere dans l'intérieur des temples.Les n° 8 et 9 sont deux frises d'un temple qui est sur une isle près de celle de Philée (voy. pl. LXXII, n° 1).N° 10. Cette figure, ainsi répétée, décore la corniche de la galerie qui est autour du typhonium de Tintyra ; c'est la tête du Typhon, avec les attributs de la divinité, tels que l'ornement du dé qui est au-dessous des chapiteaux du grand temple dédié à Isis : les petites têtes de huppes, qui sont au-dessus des bâtons, que tiennent le plus souvent les divinités égyptiennes, sont ajoutées ici au portique qui couronne le dieu.Rousseurs marginales, quelques accrocs marginaux, sinon bel état de conservation.Publié pour la première fois en deux volumes, dont un atlas de gravures, chez Didot, en 1802, le 'Voyage dans la Basse et la Haute Égypte' connut un tel succès qu'il fut traduit dès 1803 en Anglais et en Allemand, puis quelques années plus tard en Hollandais et en Italien, notamment. Presque toutes les planches sont dessinées par Denon, qui en a aussi gravé lui-même un petit nombre, notamment des portraits d'habitants d'Egypte, qui ont encore gardée toute la fraîcheur d'esquisses prises sur le vif (nos 104-111). Une bonne vingtaine de graveurs ont également collaboré à la création des eaux-fortes dont Baltard, Galien, Réville et d'autres.Dominique Vivant, baron Denon, dit Vivant Denon, né à Givry le 4 janvier 1747 et mort à Paris le 27 avril 1825, est un graveur, écrivain, diplomate et administrateur français. A l'invitation de Bonaparte, il se joint à l'expédition d'Egypte en embarquant dès le 14 mai 1798 sur la frégate "" La Junon "". Protégé par les troupes françaises, il a l'opportunité de parcourir le pays dans tous les sens, afin de rassembler le matériau qui servit de base à son travail artistique et littéraire le plus important. Il accompagne en particulier le général Desaix en Haute Egypte, dont il rapporte de très nombreux croquis, lavis à l'encre et autres dessins à la plume, à la pierre noire, ou à la sanguine. Il dessine sans relâche, le plus souvent sur son genou, debout ou même à cheval, et parfois jusque sous le feu de l'ennemi. A l'issue d'un voyage de 13 mois durant lesquels il dessine plusieurs milliers de croquis, Vivant Denon rentre en France avec Bonaparte, et devient le premier artiste à publier le récit de cette expédition. Les 141 planches qui accompagnent son Journal retracent l'ensemble de son voyage, depuis les côtes de la Corse jusqu'aux monuments pharaoniques de la Haute Egypte. Bonaparte le nomme ensuite directeur général du musée central de la République, qui devient le musée Napoléon, puis le musée royal du Louvre et administrateur des arts. En 1805, Vivant Denon relance le projet de la colonne Vendôme, qui avait été suspendu en 1803. Il organise ensuite des expéditions dans toute l'Europe impériale pour amasser les objets d'art, qui sont pillés pour être emportés au Louvre. En 1814, Louis XVIII le confirme à la tête du Louvre, dont une aile porte encore son nom aujourd'hui. Il est considéré comme un grand précurseur de la muséologie, de l'histoire de l'art et de l'égyptologie. - Didot, Paris 1803, 39x54cm, une feuille. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] Original print folio, taken from Travels in Upper and Lower Egypt Vivant Denon. Board decorated with an engraving subdivided into 10 figures, and described by the author: Strips of different iconic Egyptian temples. No.1 hieroglyphics that decorate the exterior cornice of the nave of the great temple of Tentyra; this ornament, repeating, toured this part of the monument. The middle figure is the head of Isis with its attributes; it is found repeatedly throughout this temple, which was dedicated to him probably. The two big birds head vulture, without feathers, leaving a kind of egg that serves as the body: this bird is often repeated in all kinds of attitudes in ceilings, wings spread, holding in the paws the sort of stick with the palm as seen here before; He also accompanied the heroes and kings in the bas-reliefs depicting the victories and triumphs, and then seems a protective spirit. No. 2 is the inner frieze of the temple near the island of Philée (see Plate LXXII, No. 1). No.3 Friesland Typhonium of Tentyra (see Plate XXXVIII, No. 3), or the temple dedicated to Isis, winner of Typhon, the evil genius or the west wind; it has a head of an old, fat body and shape to that of a child, a tail that is magnifying and that is as long as the legs; it's still wearing the same ornament: one that makes him laying is a deity of the same kind; the head at the same time the character of the dog, the pig, and the crocodile; he's hanging breasts like the Egyptian women, a big belly, and legs of a lion: this figure also repeated the other and accompanying for the most part, seemed to me to be the deity of the temple Hermontis (see Plate CXX, No. 4). Are frequent figures of these two gods as amulets, pulp colored glass and porcelain: I reported that I designed life-size (see pl XCVI, No. 37 and 38. ). They were highly revered, either for good in that waited for either the evil that pouvoit fear or also for two causes; because I think the emblem of the two winds that produce flooding, and can make or insufficient or too large. It is assumed that the figure is in the middle of these two monsters sitting on a lotus flower blooming half is that of Isis, or the good god, who got these two formidable gods water balance , which bloom lotus in the channels when the flood is perfect. No. 4 is the ornament of the frieze of small temple of the Isle of Philée; the effect in nature is as rich and enjoyable: Egyptian artists with a special art successfully combined the meaning of the emblem in tasteful decoration. No. 5 is still in evidence; it is the decoration of the interior base of the middle room of the small temple which is located behind the great temple of Tentyra (see plan Tentyra board XL, No. 1). This decoration is the lotus in three moments of the development of the flowering of this plant. The hawk is taken on an altar to Osiris or the sun; the other side of the moon; ibis on a lotus, another emblem of the flood or the entry into the channels of the Nile; because the lotus did report that channel, since only grows in stagnant water, and is never found in the river current. No. 6, ornament of the inner frieze of Typhonium Apollinopolis magna, a small temple, located near the big temple (See Plate LVII, No. 1), he must have the same meaning as above, No. 3 . There are three more figures that, given the repeated use most often when it comes to flooding, I should think be vessels of holy water or offerings of Nile water during its growth. No. 7 Rich and lovely frieze decorating the open room that is near the one where the celestial planisphere, in the small apartment on the great temple of Tentyra (see map, p. CXXX, No. 1, letter C). The globe is at the center must be the sun, from which the beam of light coming down on earth I was so often the case make sure that opinion on these two figures, I believe able to give as irrevocable: this sort of rain triangular cells decorates the doorway of almost all eaves or windows that give light in the temples. The 8 and 9 are two friezes of the temple which is on an island near that of Philée (pl. LXXII voy., No. 1). No. 10 This figure and repeated decorates the cornice of the gallery is around the Typhonium of Tentyra; this is the head of Typhon, the attributes of divinity, such as the ornament of the die that is below the capitals of the great temple to Isis small heads hoopoe, who are above sticks that usually hold the Egyptian deities are added here to the gantry which crowns the god. Marginal foxing, some marginal snags, otherwise good condition. Published for the first time in two volumes, an atlas of engravings, Didot, in 1802, the 'Journey to the Lower and Upper Egypt proved so successful that it was translated in 1803 into English and German, and a few years later in Dutch and Italian, among others. Almost all boards are designed by Denon, who also engraved himself a few, including portraits of the inhabitants of Egypt, who still kept the freshness of sketches taken on the spot (our 104-111 ). Two dozen writers have also collaborated on the creation of which Baltard, Galen, Reville and other etchings. Dominique Vivant, Baron Denon says Vivant Denon, born in Givry January 4, 1747 and died in Paris April 27, 1825, is a writer, author, diplomat and French administrator. At the invitation of Bonaparte, he joined the expedition to Egypt in shipping from May 14, 1798 on the frigate ""La Juno."" Protected by French troops, he had the opportunity to travel the country in all directions in order to gather the material that was the basis for his artistic work and the most important literary. It supports in particular General Desaix in Upper Egypt, which he refers to numerous sketches, ink wash and other drawings in pen, black chalk, or chalk. He draws constantly, usually on his knee, standing or on horseback, and sometimes even under enemy fire. After a journey of 13 months during which he draws thousands of drawings, Vivant Denon returned to France with Bonaparte, and became the first artist to publish the story of the expedition. The 141 boards that accompany his diary retrace its entire journey from the coast of Corsica to the pharaonic monuments of Upper Egypt. Bonaparte then appointed Director General of the Central Museum of the Republic, which became the Napoleon Museum and the Royal Louvre and arts administrator. In 1805, Vivant Denon revival project of the Vendome column, which had been suspended in 1803 then organizes expeditions across Europe to raise imperial works of art which are plundered to be carried away to the Louvre. In 1814, Louis XVIII confirmed as head of the Louvre, one wing of which still bears his name today. It is considered a great precursor of museology, art history and Egyptology.
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Price: EUR 120.00 = appr. US$ 130.42 Seller: Librairie Le Feu Follet
- Book number: 29769
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