Hans Christian ANDERSEN
Dryaden Et Eventyr fra Udstillingstiden i Paris 1867 • [La Dryade Un conte de fées de l'Exposition de Paris 1867]
Kjobenhavn [Copenhague] 1868 | 12 x 18.7 cm | Relié ""Tout cela s'est passé et a été vécu. Nous l'avons vu nous-mêmes, lors de l'Exposition universelle de Paris en 1867, à notre époque, cette grande période merveilleuse des contes de fées."" (trad. du danois, p. 60) | Kjobenhavn [Copenhague] 1868 | 12 x 18.7 cm | Relié | Édition originale. Reliure en plein papier rocaille, pièce de titre en maroquin havane, couvertures originales conservées. Dos, coins et mors légèrement frottés, tache sans gravité en marge du second plat de couverture conservé. Rare édition originale du conte d’Andersen sur une dryade au sort tragique, souvent comparé à La Petite Sirène (1837). Les deux mettant en scène un esprit féminin de la nature qui aspire à quitter sa forme pour rejoindre le monde des hommes, avec des conséquences fatales. L’exemplaire est exceptionnellement enrichi d’un envoi autographe d’Hans Christian Andersen « Fru Grøn. En venlig Erindring om Udstillingstiden i Paris 1867. Ærbødigst H. C. Andersen » [à Madame Grøn / en souvenir affectueux de l’exposition de Paris en 1867. Avec toute mon estime. H. C. Andersen]. Andersen fit un séjour à Paris en 1867, qui lui inspira cette histoire se déroulant lors de l’Exposition universelle. C’est à cette occasion qu’il rencontra la dédicataire Ada Grøn (française d’origine, née Courtois), sa petite fille et son mari le grossiste danois L. J. T. Grøn. Cet envoi est consigné par Andersen dans une entrée de son journal en date du 28 avril 1870, publiée par le H. C. Andersen Centret d'Odensee. * Du 15 avril au 9 mai 1867, Hans Christian Andersen visita l’exposition universelle de Paris et s’en émerveilla : “Ce serait un simplisme ridicule de s’imaginer Andersen en préécolo, un faune sentimental, éthéré, uniquement sensible à la nature. On ne peut ici que le noter en passant, car cela mériterait tout un essai. Andersen envisage le monde de façon globale, non hiérarchisée et surtout dénuée de tout passéisme [...] La science de son temps le fascinait et excitait ses curiosités et ses engouements : l’éblouissement de l’électricité, le microscope, bien sûr, qui fait voir au-delà des apparences, la photographie et toutes les inventions qui s’annoncent et exaltent la vitesse, l’animation des images, le vol. En effet, l’époque était bien celle du conte et sa matière n’était pas prête à se raréfier. » (Isabelle Jan, « Andersen, écrivain de toujours ? », La Revue des Livres pour Enfants, n° 226). La Dryade illustre tout à fait l’abondance d’inspiration que lui procure sa visite parisienne. Andersen traduit son expérience de la vie moderne – entre exaltation et scepticisme – à travers le personnage d’une dryade, esprit féminin d’un arbre, qui vit dans un vieux chêne dans la campagne française, et rêve de découvrir le monde des hommes. Un jour, son vœu est exaucé : un événement exceptionnel permet à son arbre d’être transporté et replanté au cœur de l’Exposition universelle de Paris. Libérée de ses racines, la dryade peut désormais observer la vie humaine de près. Elle découvre la ville, ses splendeurs, son art, ses plaisirs et ses souffrances. Mais ce privilège a un prix : détachée de son sol d’origine, la dryade est vouée à mourir jeune. Son existence terrestre, brève mais intense, s’achève dans une dernière vision de la beauté et de la douleur du monde. On ne peut que constater les similarités avec des grands chefs-d’œuvre du conteur, et notamment le leitmotiv qui fit sa célébrité : le puissant désir de ses personnages de changer leur nature. Comme le remarque Ane Grum-Schwensen : « Dans le cas d’Andersen, c’est comme si un recyclage très conscient d’éléments intertextuels internes s’opérait pour créer un réseau plus vaste reliant les œuvres entre elles. Ce fonctionnement devient évident lorsque par exemple, dans « les archives », on trouve une note décrivant les liens réciproques existant entre les nombreux éléments utilisés par Andersen dans La Dryade, La Petite Sirène, La Vierge des glaces et La Reine des Neiges », (Ane Grum-Schwensen, « Images lit

Librairie Le Feu Follet
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