found: 2 books

 Voyage Du Jeune Anacharsis En Grece, Dans Le Milieu Du Quatrieme Siecle Avant L'Ere Vulgaire. 8 Bände (ohne Band 7)
Voyage Du Jeune Anacharsis En Grece
Dans Le Milieu Du Quatrieme Siecle Avant L'Ere Vulgaire. 8 Bände (ohne Band 7)
unbekannt, 1789. - Gestoch. Wappen - ExLibris auf Vorsatz - Einband: unbekannter Einband. 1705
Celler VersandantiquariatProfessional seller
Book number: 1d1253
€  300.00 [Appr.: US$ 320.01 | £UK 258.5 | JP¥ 49521]
Keywords: Europa

 
CLOOTS Jean-Baptiste de dit Anacharsis
La République universelle ou adresse aux tyrannicides
Chez Les Marchands de nouveautés, Paris An IV de la rédemption (1792), in-8 (12,5x20,5cm), (2 p.) 196 pp., relié. | L'encre versée par l'Orateur du genre Humain | Très rare édition originale. Reliure en demi-veau fauve, dos lisse orné de fleurons et de doubles filets dorés, quelques frottements sur les mors, plats de cartonnage moutarde, gardes et contreplats de papier à la cuve, tranches mou­chetées. Coiffe de tête absente (comme il se doit), mors frottés et quelques épidermures. Annotation manuscrite à la plume d'un ancien propriétaire en regard de la page de faux-titre concernant l'auteur : condamné à mort le 24 mars 1794. » Rarissime envoi autographe d'Anacharsis Cloots au révolutionnaire Nicolas Joseph Pâris : « Pour NJ Pâris de la part de l'auteur ». Cet ami de Danton et de Cloots, greffier du Tribunal révolutionnaire de Paris, fut plus connu sous son pseudonyme de Fabricius qu'il emprunta, comme son ami Cloots, à l'histoire des Républiques antiques. L'édition originale de cet ouvrage es­sentiel d'Anacharsis Cloots, dont les « divers autres écrits ne sont que des par­ties détachées » (Léonard Gallois, Histoire des Journaux et des journalistes de la Révolu­tion française, 1846) est d'une grande rare­té, et nous n'avons pu trouver aucun autre exemplaire enrichi d'un envoi autographe. Notre exemplaire est adressé à un autre révolutionnaire témoin des grands procès de la Terreur qui se rendit célèbre en pré­venant Danton du complot de Robespierre et Marat, comme le racontera Victor Hugo dans Quatre-vingt-treize : « C'était le temps où l'expéditionnaire Fabricius Pâris regardait par le trou de la serrure ce que faisait le Comité de salut public. Ce qui, soit dit en passant, ne fut pas inutile, car ce fut Pâris qui avertit Danton la nuit du 30 au 31 mars 1794. » ALLONS ENFANTS DE TOUTES LES PATRIES Penseur révolutionnaire, Cloots est avant tout un penseur de la Révolution. Ce baron allemand dont la condition poli­tique, sociale et économique ne le por­tait pas naturellement à prendre le parti d'une révolution populaire et bourgeoise, fut pourtant le plus ardent défenseur de l'universalisme porté par la Déclaration des Droits de l'Homme. « Nul, [parmi les Allemands exilés] ne s'est plus senti investi d'une mission philanthropique universelle que Johann Baptist Cloots qui rêvait d'une Internationale républicaine, ouvrant en cela la voie aux grands théoriciens socia­listes de la génération suivante, le tailleur Wilhelm Weitling, l'instituteur Friedrich Mäurer, et bien évidemment Karl Marx qui eux aussi connurent l'exil à Paris. » (Thierry Feral, Plaidoyer pour une rénovation du discours historique sur l'Allemagne). Pourtant, comme le note Albert Soboul, « le grand visionnaire que fut ce banquier cosmopolite demeure un incompris de l'histoire. Seul Jaurès, porté par sa cha­leur humaine et sa large vision de l'évo­lution historique, a compris, dans son His­toire socialiste de la Révolution française, ce que les anticipations d'Anacharsis Cloots pouvaient avoir de réaliste : ce grand vi­sionnaire n'était pas un rêveur. » (Soboul Albert. Anacharsis Cloots, l'Orateur du genre humain. In Annales historiques de la Révolu­tion française, n°239, 1980. pp. 29-58.) L'ÉTRANGER DE LA FAMILLE En réalité, la progressive suppression de Cloots de l'histoire de la Révolution est assez tardive. En 1792, l'aristocrate prus­sien prenant fait et cause pour la France des Sans-culottes est une des grandes cé­lébrités de son époque : « Les boutiques de tous les libraires de Paris sont tapissées de ce que les uns appellent les lubies d'Anacharsis, et ce que beaucoup d'autres admirent comme les prophéties d'un sage, d'un véritable ami de l'humanité. » Les journaux s'arrachent ses articles : « C'était même une bonne fortune qu'une lettre ou un discours de Cloots, presque tous remar­quables par l'originalité des idées qu'ils renfermaient, par le style, et surtout par sa constance à poursuivre l'objet de tous ses vœux, qui était la République Univer­selle. » (Gallois, ibid). Dans son célèbre Précis historique de la Révo­lution françoise suivi des Réflexions politiques sur les circonstances, publié en 1792, Rabaut- Saint-Étienne dresse un portrait de Cloots qui nous éclaire sur l'aura de cet homme unique : « Il a paru en France un de ces hommes qui savent s'élancer du présent dans l'avenir : il a annoncé que le temps viendrait où tous les peuples n'en feraient qu'un, et où les haines nationales finiraient ; il a prédit la Répu­blique des hommes et la nation unique ; il s'est fièrement appelé l'Orateur du genre humain, et a dit que tous les peuples de la terre étaient ses commettants ; il a prévu que la Déclaration des droits, passée d'Amé­rique en France, serait un jour la théologie sociale des hommes et la morale des familles humaines, vulgairement appelées nations. Il était Prussien et noble, et il s'est fait homme. Quelques-uns lui ont dit qu'il était un visionnaire, et il a répondu par ces paroles d'un écrivain philosophe (Soméri) : « On fe­rait un volume des fausses maximes accré­ditées dans le monde ; on y vit sur un petit fonds de principes dont fort peu de gens se sont avisés de reculer les bornes. Quelqu'un ose-t-il prendre l'essor et voir au-delà, il ef­fraye ; c'est un esprit dangereux, c 'en est tout au moins un bizarre. [citation placée en exergue de la République universelle] » Cloots, français d'âme depuis long­temps, voulait dès 1786, rattacher la rive gauche du Rhin à la France (Vœux d'un gallophile, 1786). Il fut d'ail­leurs fait citoyen d'honneur de la France le 26 juin 1792, avec George Washington, Jeremy Bentham, James Madison, Joseph Priestley, William Wilberforce, James Ma­cintosh, Alexander Hamilton et Thomas Paine (seul autre étranger, avec Cloots à avoir été élu représentant du peuple à la Convention). L'ORATEUR DU GENRE HUMAIN Mais c'est paradoxalement en tant qu'étranger qu'il contribuera à transfor­mer une Révolution nationale en principe universel. Si l'instauration de la République en France, pourtant précédée par le Com­monwealth anglais et la Constitution amé­ricaine, prit immédiatement une valeur internationale et reste aujourd'hui encore le modèle de toutes les révolutions démo­cratiques à travers le monde, c'est grâce à cette universalité que lui ont reconnu des penseurs tels que Cloots, comme le relè­vera Jules Michelet : « Cette révolution nécessaire du dix-huitième siècle donne en méta­physique Kant et la Raison pure ; en pratique, la tentative religieuse de [Gilbert] Romme et d'Anacharsis Clootz, le culte de la Raison. » (Mi­chelet, Histoire de la Révolution fran­çaise, 1847) • Dans La République universelle, celui qui se clame « Orateur du genre humain », opère comme Brissot et sa lutte contre la traite des Noirs, ou Olympe de Gouges et sa défense des droits de la femme, une véritable rationalisation du mouvement révolutionnaire pour en extraire l'essence universaliste, dans la lignée de la pensée des Lumières. C'est dans cette optique que lui vient l'idée de l'Ambassade du 19 juin 1790 : il se présente à la barrière de l'Assem­blée comme le porte-parole d'un Comi­té d'étrangers représentatifs de tous les peuples de l'univers souffrant de l'arbi­traire, et sollicite pour eux l'autorisation de participer comme tels à la Fête de la Fédération le 14 juillet suivant. La délégation ne manqua pas de sur­prendre et d'enthousiasmer la majorité des députés par sa composition et son pit­toresque : on y reconnaissait des exilés po­litiques et certains des participants avaient revêtu leurs tenues nationales, parfois exotiques. Mais c'est bien sûr la harangue de Jean Baptiste Clootz qui porta l'émo­tion à son comble, nous explique le moni­teur. En effet, dans son discours, le Clèvois de naissance et cosmopolite parisien qu'il est, demande que la Fête de la Fédé­ration soit aussi celle du genre humain car « La trompette qui sonne la résurrection d'un grand peuple, clame-t-il, a retenti aux quatre coins du monde. Et les chants d'allégresse d'un cœur de vingt-cinq millions d'hommes libres ont réveillé les peuples ensevelis dans un long esclavage. » À cette fin, il réclame pour son comité le droit de paraître officiellement le 14 juillet : « Jamais Ambassade ne fut plus sacrée ; nos lettres de créance ne sont pas tracées sur le parchemin, mais notre mission est gravée en chiffres ineffaçable dans le cœur de tous les hommes. » Et surtout, justification suprême : « Quelles leçons pour les despotes ! Quelle conso­lation pour les peuples infortunés... » Le président de l'Assemblée De Menou don­na son accord à l'« Orateur ». Au comble de l'émotion, le député Fermont proposa qu'on acclame la députation et Pétion exi­gea qu'on fasse imprimer et distribuer la harangue et la réponse du président, pro­position qui fut acceptée à l'unanimité. Si les conservateurs tentèrent de la ruiner par le ridicule, il n'en resta pas moins que l'opération permit de faire de la Fête de la Fédération une fête des Droits universels de l'homme ! » (François Labbé, Anachar­sis Cloots le Prussien francophile. Un philo­sophe au service de la Révolution française et universelle, 2000) La République universelle pose les fonde­ments philosophiques de cette utopie in­ternationaliste et nourrira la réflexion des grands penseurs tels que Jean Jaurès, Karl Marx, Engels et d'artistes et d'écrivains de toutes nations dont Joseph Beuys (pour qui Anacharsis est « un autre lui-même qui l'a précédé dans sa révolte, sa quête et son anticonformisme »), Italo Calvino (Le Baron perché étant une allégorie du philosophe) et surtout Herman Melville. C'est dans Moby Dick que l'on découvre la première occurrence de Cloots sous la plume de l'auteur américain pour dé­crire la composition de l'équipage du fa­meux baleinier, qualifié de « délégation d'Anacharsis Cloots de toutes les îles de la mer et des quatre coins du monde, accom­pagnant le vieil Achab sur le Péquod pour aller témoigner des torts du monde de­vant cette barre d'où peu d'entre eux sont revenus ». « An Anacharsis Clootz deputation from all the isles of the sea, and all the ends of the earth, accompanying Old Ahab in the Pequod to lay the world's grievances before that bar from which not very many of them ever come back. » (Herman Melville, Moby Dick) La référence n'est pas anodine comme le montrera le philosophe Cyril Lionel Robert James : « Ses candidats à la République universelle sont liés par le fait qu'ils travaillent ensemble sur le même baleinier. Ils forment une fédération mon­diale d'ouvriers industriels modernes ». François Labbé considère même cette ré­férence comme « une clé de la métaphore « mobydickienne » ; la quête d'Achab et l'action d'Anacharsis magnifiées l'une par l'autre. » Auteur d'une des plus belles utopies humanistes, Anacharsis « engage sa plume et sa vie dans les luttes d'idées du dernier quart du siècle [et] illustre le passage de la pensée des Lumières à l'activisme révolutionnaire [...]. Sa ligne politique est claire : parvenir à la République universelle, seul cadre pos­sible de son ambition philosophique, et in­diquer à l'homme les voies de sa liberté. » Cette unique dédicace d'Anachar­sis sur son œuvre capitale à Fabri­cius Pâris, futur greffier du procès de Marie-Antoinette, constitue un inestimable témoignage de la courte vie de cet humaniste révolu­tionnaire, guillotiné à 34 ans, et de l'émergence d'une pensée mondia­liste : « Insistons éternellement sur la fusion par­faite, sur la confédération des individus, sans quoi les corps reparaîtront avec l'es­prit de corps. Et pourquoi les corporations sont-elles dangereuses ? C'est parce qu'il est plus difficile de les contenir sous la puissance légale, que les simples individus. L'ambition individuelle est aussi ardente que l'ambition collective ; mais la faiblesse de l'une change les disputes particulières en simples procès, pendant que la force de l'autre lui permet d'entreprendre des guerres sanglantes et rarement interrom­pues. Les corps provinciaux et les corps na­tionaux sont les plus grands fléaux du genre humain. Quelle ignorance, quelle barbarie de nous parquer en différentes corporations rivales, pendant que nous avons l'avantage d'habiter une des moindres planètes de la sphère céleste ! Nous multiplions nos ja­lousies, nos querelles, en divisant l'intérêt commun, la force commune. Un corps ne se fait pas la guerre à lui-même, et le genre humain vivra en paix, lorsqu'il ne formera qu'un seul corps, la Nation Unique » Provenance : Nicolas-Joseph Pâris, dit Fabricius (commissaire national à Lille et greffier du Tribunal révolutionnaire à Pa­ris), puis bibliothèque Henri Joliet avec son ex-libris à la devise « Plus penser que dire » encollé sur la première garde. - Chez Les Marchands de nouveautés, Paris An IV de la rédemption (1792), in-8 (12,5x20,5cm), (2 p.) 196 pp., relié. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] La République universelle ou Adresse aux tyrannicides Chez les marchands de nouveautés | Paris An IV de la rédemption (1792) | in-8 (12,5 x 20,5 cm) | (2 p.) 196 pp. | half calf ""An Anacharsis Clootz deputation from all the isles of the sea, and all the ends of the earth, accompanying Old Ahab in the Pequod to lay the world's grievances before that bar from which not very many of them ever come back."" (Herman Melville, Moby Dick) Very rare first edition. Beige half calf binding, spine decorated and ruled in gilt, some rubbing to the joints, dark yellow paper boards, marbled endpapers, edges speckled. Missing top spine end, rubbed joints and some scratches. Notes about the author in ink by a former owner on the page facing the half-title page: ""condamné à mort le 24 mars 1794"" (executed on 24 March 1794) Extremely rare inscribed copy signed by Anacharsis Cloots to the revolutionary Nicolas Joseph Pâris, ""Pour NJ Pâris de la part de l'auteur"" (For NJ Pâris from the author) Friend of Danton and Cloots, court clerk of the Paris Revolutionary Tribunal, Pâris was well known under his pseudonym which he borrowed, like his friend Cloots, from the history of the ancient Republics. First edition of this seminal work by Anacharsis Cloots, of which the ""various other writings are only detached parts"" (Léonard Gallois, Histoire des Journaux et des journalistes de la Révolution française, 1846), exceedingly rare. We have not been able to find any other inscribed copy. Our copy is inscribed to another revolutionary, present during the great trials of the Reign of Terror. He became famous for warning Danton of Robespierre and Marat's plot against him, as told by Victor Hugo in Quatre-vingt-treize [Ninety-Three]: ""It was at the time when the copying clerk, Fabricius Pâris, watched through the key-hole the proceedings of the Commitee of Public Safety; not an act of supererogation, be it observed, for it was this very Pâris who notified Danton on the night of the 31st of March 1794."" Revolutionary thinker Cloots was firstly a philosopher of the Revolution. This German Baron, whose political, social and economic condition did not naturally bring him to take part in a working-class and bourgeoise revolution, was however the most ardent defender of universalism brought about by the Declaration of Human Rights. ""No one [among exiled Germans] felt more invested with a universal philanthropic mission than Johann Baptist Cloots who dreamed of a Republican International, thus paving the way for the great socialist theoreticians of the next generation, the tailor Wilhelm Weitling, the teacher Friedrich Mäurer, and of course, Karl Marx who also experienced exile in Paris"" (Thierry Feral, Plaidoyer pour une rénovation du discours historique sur l'Allemagne) However, as Albert Soboul notes, ""this great visionary who was this cosmopolitan banker, remains misunderstood in history. Only Jaurès, carried by his human warmth and this broad vision of historic evolution, understood in his Histoire socialiste de la Révolution française that Anacharsis Cloots' anticipations could have been realistic: the great visionary was not a dreamer"" (Albert Soboul, Anacharsis Cloots, l'Orateur du genre humain. In Annales historiques de la Révolution française, n°239, 1980. pp. 29-58.) In reality, the gradual suppression of Cloots' ideas in the History of the Revolution happens rather late. In 1792, the Prussian aristocrat who stood up for Sans-culottes was one of the greatest celebrities of his time: ""All the booksellers' shops in Paris are covered with what some call Anacharsis' whims, and what many others admire as the prophecies of a sage, of a true friend of humanity."" The newspapers snap up his articles: ""It was even good fortune that a letter or a speech from Cloots, almost all remarkable for the originality of the ideas they contained, for the style, and above all for his relentless pursual of the object of all his desires, which was the Universal Republic"" (Gallois, ibid). In his famous Précis historique de la Révolution françoise followed by his Ré?exions politiques sur les circonstances, published in 1792, Rabaut Saint-Étienne writes a portrait of Cloots explaining the aura of this unique man: ""He appeared in France one of those men who know how to launch themselves from the present to the future: he announced that the time would come when all people would be one, and when national hatreds would end; he predicted the Republic of men and the single nation; he proudly called himself the Orator of mankind and said that all the people of the earth were his principals; he foresaw that the Declaration of Rights, passed from America to France, would one day be the social theology of men and the morality of human families, commonly called nations. He was Prussian and noble, and he became man. Some told him he was a visionary, and he responded with these words of a philosopher writer: 'One would make a volume of the false maxims accredited in the world; we live there on a small basis of principles very few people dare to push the boundaries of. If one dares to take flight and see beyond, it frightens poeple; one is deemed a dangerous spirit, at least a bizarre one'"" (Soméri) [quoted on the title-page of La République Universelle] Cloots, forever French at heart, wanted in 1786 to unite the left bank of the Rhine to France (Cloots, Vœux d'un Gallophile, 1786). He was also made honorary citizen of France on 26 June 1792, along with George Washington, Jeremy Bentham, James Madison, Joseph Priestley, William Wilberforce, James Macintosh, Alexander Hamilton and Thomas Paine (the latter being the only foreigner with Cloots to have been elected at the French Convention). But it is paradoxically as a foreigner that he contributed to transforming a National Revolution into a universal principle. The establishment of the Republic in France, although preceded by the English Commonwealth and the American Constitution, was of immediate international importance and still remains today a model for all democratic revolutions throughout the world; it is thanks to this universality in which philosophers such as Cloots are recognised, as Jules Michelet points out: ""This necessary revolution of the eighteenth century produces, in metaphysics, Kant and the Pure Reason; in practice, the religious attempt of [Gilbert] Romme and Anacharsis Clootz, the cult of Reason"" (Michelet, Histoire de la Révolution française, 1847) In La République universelle, Cloots who proclaims himself ""the Orator of Mankind"", theorizes revolutionary movement and finds its universalist essence, in line with Enlightenment thinking: as did Brissot and his fight against the slave trade, or Olympe de Gouges and her defence of women's rights. ""It is in this perspective that he came up with the idea at the Embassy on 19 June 1790: he presented himself at the assembly bar as the spokesman for a Committee of foreigners representing all people in the universe victims of injustice, and asked for them to be allowed to participate in the Fête de la Fédération the following 14 July"". The delegation did not fail to surprise and enthuse the majority of the deputies with its composition and picturesque look: it included political exiles and some of the participants had donned their sometimes exotic national dress. But it was of course Jean Baptiste Clootz's harangue (speech) that brought the emotion to its height, explains the monitor. Indeed, in his speech, the native Clèvois and cosmopolitan Parisian that he is, requested that the Fête de la Fédération (later known as Bastille Day) be also that of mankind because ""The trumpet that sounds the resurrection of a great people,"" he proclaims, ""has sounded in the four corners of the world. And the songs of joy from the hearts of twenty-five million free men has awakened the people buried in a long slavery."" To this end, he calls for his committee to have the right to appear officially on 14 July: ""Never was the Embassy more sacred; our letters of credence are not written on parchment, but our mission is engraved in indelible figures in the hearts of all men [...] What lessons for the despots! What consolation for the unfortunate people..."" De Menou, the Assembly president finally gave permission to the ""Orator"" Cloots. In an electric atmosphere, deputy Fermont proposed that the delegation be acclaimed and Pétion asked for Cloots' harangue to be printed and distributed. His proposal was accepted unanimously. Although conservatives tried to ruin it by ridicule, the fact remains that his operation made the Fête de la Fédération a celebration of universal human rights!"" (François Labbé, Anacharsis Cloots le Prussien francophile Un philosophe au service de la Révolution française et universelle, 2000) La République universelle lays the philosophical foundations for internationalist utopias and inspired great philosophers such as Jean Jaurès, Karl Marx, Engels as well as artists and writers from all nations, including Joseph Beuys (who called Anacharsis ""another self who preceded him in his revolt, his quest and his non-conformism""), Italo Calvino (The Baron in the Trees being an allegory of Cloots himself) and most especially Herman Melville. It is in Moby Dick that we discover the first occurrence of Cloots in the crew of the famous whaler described as an ""Anacharsis Clootz deputation from all the isles of the sea, and all the ends of the earth, accompanying Old Ahab in the Pequod to lay the world's grievances before that bar from which not very many of them ever come back.""The reference is not trivial as the philosopher Cyril Lionel Robert James pointed out: ""His candidates for the Universal Republic are bound by the fact that they work together on the same whaler. They form a world federation of modern industrial workers"". François Labbé also considers this reference as ""a key to the 'Mobydickian' metaphor; Ahab's quest and Anacharsis' action magnified by each other."" As author of one of the most beautiful humanist utopias, Anacharsis ""engages his pen and his life in the struggles of ideas of the last quarter of the century [and] illustrates the passage from Enlightenment thinking to Revolutionary activism [...] His political line is clear: to achieve Universal Republic, the only possible framework of his philosophical ambition, and to indicate to man the ways of his freedom."" This unique inscription on his major work by Anacharsis to Fabricius Pâris, future court clerk at the trial of Marie-Antoinette bears witness to the short life of a revolutionary humanist, guillotined at the age of 34, and his instrumental contribution to the emergence of global thinking: ""Let us insist eternally on perfect fusion, on the confederation of individuals, otherwise the bodies will reappear with the esprit de corps. And why are corporations dangerous? It is because it is more difficult to contain them under legal power than simple individuals. Individual ambition is as intense as collective ambition; but the weakness of one turns particular disputes into mere trials, while the strength of the other enables it to undertake bloody and seldom interrupted wars. Provincial bodies and national bodies are the greatest plagues to mankind. What ignorance, what barbarity to stand within different rival corporations, while we have the advantage of inhabiting one of the smallest planets of the celestial sphere! We multiply our jealousies, our quarrels, dividing common interest, common force. A united body cannot declare war on itself, and mankind will live in peace when it forms one body, the United Nation"" Provenance: Nicolas-Joseph Pâris, known as Fabricius (national commissioner in Lille and court clerk of the Revolutionary Tribunal in Paris) ; Henri Joliet library with his ex-libris ""plus penser que dire"" to the first pastedown.
Librairie Le Feu FolletProfessional seller
Book number: 81438
€  7000.00 [Appr.: US$ 7466.86 | £UK 6029.75 | JP¥ 1155500]

| Pages: 1 |